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Mathilde Rougier : « Demain, on téléchargera tous nos vêtements »

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Invitée de la revue « Pièce Détachée », cette designeuse parisienne éco-responsable, diplômée de la Central Saint Martins de Londres, rêve de « vestiaires digitaux » remplis de « chemises en abeilles » et de « robes en métal liquide ».

« L’avantage de la mode digitale, c’est qu’on peut actualiser les pièces sans créer aucun déchet. » C’est l’une des excellentes surprises du troisième numéro de Pièce Détachée, cette revue de mode annuelle qui se propose, fort aimablement, de « déshabiller le vêtement ». Dans son édition 2020, parmi des articles élégants sur la chemise hawaïenne portée par Ellroy ou Elvis, le style butch poignets mousquetaires que ferment des boutons de manchettes en touches de machine à écrire »), la chemiseétrange pendue à un arbre dans Mud de Jeff Nichols ou la « charge érotique des chemises masculines portées par des femmes » dans les photos de Peter Lindbergh (sauras-tu deviner quel est le thème de ce nouveau numéro ?), un témoignage interpelle. Celui de Mathilde Rougier, licenciée « mode femme » de la prestigieuse Central Saint Martins de Londres. « Je pense qu’à l’avenir, on disposera de deux vestiaires. Un physique, qui s’adapte à la vie quotidienne, et un digital, avec des pièces flottantes, énormes, qui n’ont pas besoin de répondre aux lois de la physique. On voit déjà toutes les possibilités qu’on a avec les filtres Instagram. Est-ce que je me fais des idées en me disant qu’on est à l’aube d’un nouveau monde ? »

Via sa collection Modular Augmented Capsule, cette jeune designeuse parisienne laisse entrevoir une mode qui s’approprierait pleinement les codes de la réalité augmentée, en commençant par créer des fringues d’apparence « pixellisée », composées de dizaines depetits carrés, eux-mêmes recyclés à partir de chutes de cuir irrégulières ou de books d’échantillons de grands créateurs, type Louis Vuitton. Sur le pont de notre Arche, Mathilde Rougier, qui vient de démarrer le Master accessoires de l’Institut Français de la Mode à Paris, pousse encore plus loin son concept de fashion virtuelle. Chaque matin, face à notre « miroir augmenté », nous pourrons nous glisser dans des « chemises en abeilles » et de « robes en métal liquide » à télécharger. « On deviendra des serpents, muant au gré de nos envies.On s’échangera nos garde-robes par bluetooth. » Et le soir, en club, « on se transformera en loup anthropomorphe ou en boule à facettes ». Tandis que le vêtement physique, lui, « reviendra à sa fonction première : protéger le corps du froid et des agressions extérieures », « sans se soucier du poids de l’ornement », le tout de façon durable, écologique, en se rappelant « d’où il vient ». Chapeau haut !

Pour découvrir le travail de l’artiste : https://www.mullenlowenova.com/artist/mathilde-rougier/

Pour se procurer Pièce Détachée, c’est là : https://www.piecedetacheemagazine.com

Image : Mathilde Rougier, Modular Augmented Capsule(2020).

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« L’avantage de la mode digitale, c’est qu’on peut actualiser les pièces sans créer aucun déchet. » C’est l’une des excellentes surprises du troisième numéro de Pièce Détachée, cette revue de mode annuelle qui se propose, fort aimablement, de « déshabiller le vêtement ». Dans son édition 2020, parmi des articles élégants sur la chemise hawaïenne portée par Ellroy ou Elvis, le style butch poignets mousquetaires que ferment des boutons de manchettes en touches de machine à écrire »), la chemiseétrange pendue à un arbre dans Mud de Jeff Nichols ou la « charge érotique des chemises masculines portées par des femmes » dans les photos de Peter Lindbergh (sauras-tu deviner quel est le thème de ce nouveau numéro ?), un témoignage interpelle. Celui de Mathilde Rougier, licenciée « mode femme » de la prestigieuse Central Saint Martins de Londres. « Je pense qu’à l’avenir, on disposera de deux vestiaires. Un physique, qui s’adapte à la vie quotidienne, et un digital, avec des pièces flottantes, énormes, qui n’ont pas besoin de répondre aux lois de la physique. On voit déjà toutes les possibilités qu’on a avec les filtres Instagram. Est-ce que je me fais des idées en me disant qu’on est à l’aube d’un nouveau monde ? »

Via sa collection Modular Augmented Capsule, cette jeune designeuse parisienne laisse entrevoir une mode qui s’approprierait pleinement les codes de la réalité augmentée, en commençant par créer des fringues d’apparence « pixellisée », composées de dizaines depetits carrés, eux-mêmes recyclés à partir de chutes de cuir irrégulières ou de books d’échantillons de grands créateurs, type Louis Vuitton. Sur le pont de notre Arche, Mathilde Rougier, qui vient de démarrer le Master accessoires de l’Institut Français de la Mode à Paris, pousse encore plus loin son concept de fashion virtuelle. Chaque matin, face à notre « miroir augmenté », nous pourrons nous glisser dans des « chemises en abeilles » et de « robes en métal liquide » à télécharger. « On deviendra des serpents, muant au gré de nos envies.On s’échangera nos garde-robes par bluetooth. » Et le soir, en club, « on se transformera en loup anthropomorphe ou en boule à facettes ». Tandis que le vêtement physique, lui, « reviendra à sa fonction première : protéger le corps du froid et des agressions extérieures », « sans se soucier du poids de l’ornement », le tout de façon durable, écologique, en se rappelant « d’où il vient ». Chapeau haut !

Pour découvrir le travail de l’artiste : https://www.mullenlowenova.com/artist/mathilde-rougier/

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Image : Mathilde Rougier, Modular Augmented Capsule(2020).

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