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Isaac Asimov : « Demain, nous voterons mieux, en connaissant les problèmes et leurs solutions »

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[Archive.] En 1974, l’écrivain russo-américain des « Robots » posait les bases d’une démocratie participative planétaire, renforcée « grâce à un surplus de technologie et une « meilleure éducation », tout en privilégiant « la liberté et le danger » plutôt que « le contrôle et la sécurité ».


Durant l’été 1964, Isaac Asimov visite l’exposition universelle de New York. Déjà considéré comme l’une des voix majeures de la science-fiction avec son cycle des Robots ou la saga Fondation, l’écrivain russo-américain constate que l’expo « écarte du monde de demain l’hypothèse d’une guerre nucléaire ». Rassuré, il imagine alors à quoi pourrait ressembler notre planète un demi-siècle plus tard, en 2014. Ses prédictions sont tantôt effrayantes, tantôt enthousiasmantes. « Les communications se feront par visioconférence et vous pourrez à la fois voir et entendre votre interlocuteur. L’écran vous permettra également d’accéder à des documents, de voir des photographies ou de lire des passages de livres. Une constellation de satellites rendra possible les appels directs vers n’importe quel point de la Terre, même en Antarctique. »

Hélas, « Les hommes continueront à fuir la nature pour créer un environnement plus à leur convenance ». Cependant, « il y aura des cités souterraines pleines de potagers sous lumière artificielle. La surface gagnée sera dédiée à l’agriculture à grande échelle, aux pâturages et aux parcs. » Nous découvrirons les premiers « modèles de centrales énergétiques dans l’espace, collectant les rayons du soleil à l’aide d’immenses paraboles, puis renvoyant l’énergie sur Terre ».


Mais « le monde aura encore rétréci », avec « des autoroutes surchargées », des « transports de plus en plus aériens » et un usage courant de « l’hydroptère », un appareil qui glisse sur l’eau via quatre jets d’air comprimé (les voitures pourront aussi surfer sur l’eau de cette façon, « bien que les arrêtés locaux décourageront cette pratique ».) En outre, les véhicules seront munis de « cerveaux-robots » configurés pour atteindre une destination « sans l’interférence des lents réflexes d’un conducteur humain » (hello, Super-GPS). « Pour les voyages de courte distance, des trottoirs mobiles surélevés (avec des bancs de chaque côté) feront leur apparition. » Et n’oublions pas que « des tubes à air comprimé transporteront biens et matériaux ; les aiguillages qui achemineront ces cargaisons seront une des merveilles de la ville. »

« Tout n’est pas rose », prévenait Asimov dans ce texte précieusement traduit par le site Framablog. « La population mondiale sera de 6,5 milliards. » (Elle était de 3 milliards en 1964, nous sommes plus de 7,5 milliards aujourd’hui.) « Toute la Terre ne sera qu’une unique ville comme Manhattan d’ici 2450 et la société s’écroulera bien avant. La pression démographique va forcer l’urbanisation des déserts, des régions polaires » et des fonds marins. « L’agriculture traditionnelle aura beaucoup de difficultés à s’adapter. » Nous fréquenterons des « bars à algues, dans lesquels seront servis des imitations de dinde et des pseudo-steaks. Ce ne sera pas mauvais du tout (si vous pouvez supporter leur prix élevé) ».


Et les robots alors, Isaac ? « La situation empirera du fait des progrès de l’automatisation. Seuls persisteront quelques emplois de routine, pour lesquels les machines ne remplaceront pas l’être humain. L’humanité leur sera asservie. Les écoles devront être réorientées dans cette direction. » Conclusion : « L’humanité souffrira sévèrement d’ennui, un mal se propageant chaque année davantage et gagnant en intensité. Cela aura de sérieuses conséquences aux niveau mental, émotionnel et social. La psychiatrie sera de loin la spécialité médicale la plus importante, en 2014. Les rares chanceux qui auront un travail créatif seront la vraie...

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Durant l’été 1964, Isaac Asimov visite l’exposition universelle de New York. Déjà considéré comme l’une des voix majeures de la science-fiction avec son cycle des Robots ou la saga Fondation, l’écrivain russo-américain constate que l’expo « écarte du monde de demain l’hypothèse d’une guerre nucléaire ». Rassuré, il imagine alors à quoi pourrait ressembler notre planète un demi-siècle plus tard, en 2014. Ses prédictions sont tantôt effrayantes, tantôt enthousiasmantes. « Les communications se feront par visioconférence et vous pourrez à la fois voir et entendre votre interlocuteur. L’écran vous permettra également d’accéder à des documents, de voir des photographies ou de lire des passages de livres. Une constellation de satellites rendra possible les appels directs vers n’importe quel point de la Terre, même en Antarctique. »

Hélas, « Les hommes continueront à fuir la nature pour créer un environnement plus à leur convenance ». Cependant, « il y aura des cités souterraines pleines de potagers sous lumière artificielle. La surface gagnée sera dédiée à l’agriculture à grande échelle, aux pâturages et aux parcs. » Nous découvrirons les premiers « modèles de centrales énergétiques dans l’espace, collectant les rayons du soleil à l’aide d’immenses paraboles, puis renvoyant l’énergie sur Terre ».


Mais « le monde aura encore rétréci », avec « des autoroutes surchargées », des « transports de plus en plus aériens » et un usage courant de « l’hydroptère », un appareil qui glisse sur l’eau via quatre jets d’air comprimé (les voitures pourront aussi surfer sur l’eau de cette façon, « bien que les arrêtés locaux décourageront cette pratique ».) En outre, les véhicules seront munis de « cerveaux-robots » configurés pour atteindre une destination « sans l’interférence des lents réflexes d’un conducteur humain » (hello, Super-GPS). « Pour les voyages de courte distance, des trottoirs mobiles surélevés (avec des bancs de chaque côté) feront leur apparition. » Et n’oublions pas que « des tubes à air comprimé transporteront biens et matériaux ; les aiguillages qui achemineront ces cargaisons seront une des merveilles de la ville. »

« Tout n’est pas rose », prévenait Asimov dans ce texte précieusement traduit par le site Framablog. « La population mondiale sera de 6,5 milliards. » (Elle était de 3 milliards en 1964, nous sommes plus de 7,5 milliards aujourd’hui.) « Toute la Terre ne sera qu’une unique ville comme Manhattan d’ici 2450 et la société s’écroulera bien avant. La pression démographique va forcer l’urbanisation des déserts, des régions polaires » et des fonds marins. « L’agriculture traditionnelle aura beaucoup de difficultés à s’adapter. » Nous fréquenterons des « bars à algues, dans lesquels seront servis des imitations de dinde et des pseudo-steaks. Ce ne sera pas mauvais du tout (si vous pouvez supporter leur prix élevé) ».


Et les robots alors, Isaac ? « La situation empirera du fait des progrès de l’automatisation. Seuls persisteront quelques emplois de routine, pour lesquels les machines ne remplaceront pas l’être humain. L’humanité leur sera asservie. Les écoles devront être réorientées dans cette direction. » Conclusion : « L’humanité souffrira sévèrement d’ennui, un mal se propageant chaque année davantage et gagnant en intensité. Cela aura de sérieuses conséquences aux niveau mental, émotionnel et social. La psychiatrie sera de loin la spécialité médicale la plus importante, en 2014. Les rares chanceux qui auront un travail créatif seront la vraie...

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