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Épisode 98 - Écrire nos utopies avec Wendy Delorme

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La brillante chercheuse, autrice et performeuse Wendy Delorme est l’invitée du 98e épisode de La Poudre. Avec Lauren Bastide, elles ont parlé de Rosa, de Raphaël, de Grâce et de Louise. L’édito de Lauren : Il existe un art féministe d’écrire le passé et le futur. Dans l’épisode précédent j’évoquais avec Geneviève Brisac l’Orlando de Virginia Woolf et ce·tte voyageur·euse du temps qui préfigure presque les transidentités contemporaines. Et puis il y a Herland, d’une de mes idoles, Charlotte Perkins Gilman, qui imaginait au tout début du XXe siècle le fonctionnement d’une société entièrement exemptée d’hommes. Dans La Parabole du semeur, Octavia Butler imagine en 1993 la société américaine de 2025. Une société de violence et de chaos que seule peut sauver l’empathie. Et puis il y a bien sûr La Servante écarlate, de Margaret Atwood, que j’ai eu la chance de recevoir dans La Poudre, une étrange et inquiétante prévisualisation de l’Amérique trumpiste. Toutes ces autrices féministes ont pour point commun de puiser dans le présent les éléments qui nous démontrent où nous conduirait le pire, mais aussi où se situe l’espoir. Et c’est exactement ce que fait, dans Viendra le temps du feu, Wendy Delorme. Wendy Delorme était bien là, bien présente sur la scène du Carreau du Temple ce soir-là. Pour la première rencontre de La Poudre en présentiel depuis longtemps. Parce que les livres c’est bien, mais les corps, je crois, c’est encore mieux. Résumé de l’épisode : Wendy Delorme est docteure en sciences de l’information et de la communication, enseignante, autrice de grand talent et performeuse, autant de cordes à son arc qui nourrissent toute son œuvre. Son dernier roman, Viendra le temps du feu, mêle des événements réels à un futur potentiel, dans un élan visionnaire qui résonne avec la démarche de Margaret Atwood et sa Servante écarlate (12:35). Dans ce texte, c’est aussi Monique Wittig que l’écrivaine convoque (14:04), une autrice qui a marqué son parcours de sa langue romanesque à la puissance symbolique sans pareille (16:30). L’écriture tient un rôle important dans la vie de Wendy Delorme, et ce depuis son enfance, lorsque sa grand-mère envoyait ses poèmes de petite fille à des maisons d’édition (25:52). La force qu’elle tire de cette transmission, elle la trouve aussi chez ses aînées choisies, les militantes lesbiennes qu’elle a rencontré dès les débuts de son engagement politique, alors qu’elle découvrait l’ampleur du champ féministe (28:47). C’est en écrivant sa thèse qu’elle s’est profondément ancrée dans cette mémoire, en se plongeant dans l’histoire des mouvements LGBTQI+ (31:13). Docteure et performeuse, autrice et enseignante, elle passe du monde de l’intellect à celui du corps sans voir ni opposition ni barrière entre eux, contrairement à la tradition française qui voudrait les garder bien séparés (34:16). Elle défend ainsi le droit pour chacun·e à disposer de son corps comme iel l’entend, tissant des liens indiscutables entre divers enjeux féministes (38:07). Elle-même interroge son propre corps, et comment la façon dont sa forme de féminité et la manière dont elle est perçue viennent interagir avec son discours politique (42:58). Un discours qu’elle avait mis en veille pendant les premières années de sa parentalité, sidérée par la violence de la Manif’ pour tous (49:46), mais qu’elle porte haut à nouveau aujourd’hui, renforcée par le pouvoir de la sororité (57:00). Membre d’un collectif d’écriture, RER Q (18:09), elle mesure la valeur de l’écriture à plusieurs mains, plusieurs cœurs et si cette sororité reste indissociable de la non-mixité, il n’y a aucun doute sur le fait que pour elle, le futur s’écrit au féminin pluriel (59:30). Bonne écoute, et continuez de faire parler La Poudre ! La Poudre est une émission produite par Nouvelles Écoutes Réalisation et générique : Aurore Meyer-Mahieu Programmation et coordination : Gaïa Marty Mixage : Marion Emerit See Privacy Policy at https://art19.com/privacy an

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