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Le scandale de corruption de trop en Haïti ?

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Le pays est habitué aux faits de corruption et aux accusations du genre. Mais la dernière en date menacerait carrément la transition, souligne le Miami Herald. Car elle mettrait en cause des membres du Conseil présidentiel haïtien.

Selon le récit qu’en fait le quotidien de Floride, « l'extorsion présumée s'est déroulée pendant trente minutes dans la chambre 408 de l'hôtel Royal Oasis de Pétion-Ville, à l'est de Port-au-Prince (…) Là, par un après-midi étouffant du mois de mai, trois membres du Conseil [Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, ndlr] ont rencontré le directeur d'une des banques commerciales publiques du pays et lui auraient demandé de payer 100 millions de gourdes haïtiennes, soit environ 758 000 dollars, s'il voulait conserver son emploi », détaille le Miami Herald. Le Conseil était alors en plein processus de sélection du nouveau conseil d'administration de la banque.Des accusations graves, formulées par le président de la Banque nationale de crédit lui-même, Raoul Pierre-Louis, devant l'Unité anti-corruption du pays, mais également par courrier au Premier ministre Garry Conille en « demandant un renforcement de la sécurité pour lui et sa famille », ajoute le quotidien. Les trois mis en cause « ont nié avec véhémence » les faits reprochés, rapporte the Miami Herald . Le Premier ministre Garry Conille, lui, garde le silence sur cette affaire, de même que le président du Conseil Edgard Leblanc Fils. Le Nouvelliste y voit une manière de « gagner à l’usure ». Sauf que d'après les deux membres observateurs au Conseil présidentiel, interrogés dans le journal, les allégations de corruption « risquent d'altérer la confiance de la population envers ses dirigeants ».

L’exil chilien des Haïtiens

Face aux difficultés, un nombre toujours plus grand d’Haïtiens fuient leur pays. Au Chili, ils constituent désormais la quatrième communauté d’étrangers la plus importante, derrière les Vénézuéliens, les Péruviens et les Colombiens. Leur nombre, estimé à 185 000 par les statistiques les plus récentes du service national des migrations, n’a fait qu’augmenter après le tremblement de terre de 2010 qui avait frappé le territoire. Mais désormais, il stagne. En cause, des difficultés à obtenir des papiers ou pour s’intégrer dans le pays latino-américain. Dans une file d’attente devant l’Ambassade haïtienne à Santiago, Garvins attend pour obtenir des documents afin de faire venir sa famille restée en Haïti. Et ce n’est pas une mince affaire. « Le certificat de naissance par exemple, il faut aller le faire légaliser là-bas en Haïti. Mais rien que ça, c’est compliqué à cause de l’insécurité, passer d’une rue à l’autre c’est parfois difficile », raconte cet agent d’entretien à notre correspondante Naïla Derroisné. Pour les autres, il y a l’appel du rêve américain, plus attractif que la vie au Chili avec son racisme latent et l’inflation. « Les États-Unis pour beaucoup c’est la terre promise », confie Willy, décidé, faute d’obtenir la résidence au Chili, à tenter la longue route vers le nord.

En Bolivie, l’agriculture contre l’industrie minière

En Bolivie, la région amazonienne est envahie par l’industrie minière. Les coopératives investissent les rivières à la recherche d’or, polluant les eaux et les alentours…sauf à Palos Blancos et Alto Béni. Dans les deux petites villes voisines, on a adopté des lois contre l’industrie minière afin de préserver la production agricole locale dont les standards sanitaires sont élevés : biologique et basée sur la polyculture. Dans les parcelles, les cacaoyers côtoient les bananiers ou des arbres fruitiers amazoniens comme le cupuazu ou l’achachairu. Il en va de la survie de l’industrie cacaoière dont la qualité assure au pays des exportations vers l’Europe, l’Asie et les États-Unis, contribuant à l’économie nationale et aux emplois locaux. « Si les mineurs s’installaient ici, ce serait une catastrophe pour nous, car nous vivons du cacao, c’est notre économie. Et au-delà du cacao, tous les produits ici sont bio, que ce soit les agrumes, les bananes ou les ananas », explique au micro de Nils Sabin, Jésus Tapia, le vice-président de la centrale de coopératives productrices de cacao El Ceibo.

Les observateurs de l’ONU pour une enquête approfondie au Venezuela

Au Venezuela, le nombre de morts dans les manifestations s'élève désormais à vingt-cinq et plus de mille personnes ont été arrêtées dans la vague de répression qui a suivi les élections contestées. La mission d’observation des Nations unies pour les droits humains appelle à la fin immédiate de la répression dans le pays ainsi qu'à une enquête approfondie sur les graves violations des droits humains qui ont suivi le scrutin du 28 juillet 2024. Parmi la diaspora, on se démène pour accueillir les Vénézuéliens qui fuient le pays. « Tout ce qui se passe là-bas va provoquer l’exil de beaucoup de personnes, et une grande partie va venir ici », estime Erick Zuleta, le secrétaire général de l'ONG espagnole « Association Solidarité Venezuela ». Basée aux îles Canaries, elle demande aux autorités de Madrid l’accélération de l'octroi de visa de travail aux Vénézuéliens. « Combien de temps peut tenir un Vénézuélien en Espagne s’ils mettent deux ans à lui donner un permis ? Il va commencer à se diriger vers des voies illégales pour travailler sans papier, ce qui est interdit ici sous peine de recevoir une grosse amende. (…) C’est pour cela qu’on appelle l’État espagnol à accélérer les procédures », souligne Erick Zuleta au micro de Marine Lebegue. Pendant ce temps, le président de l'Assemblée nationale du Venezuela annonce « la suspension des vacances parlementaires pour discuter du paquet de lois visant à réglementer les réseaux sociaux », relaie Ultimas noticias. Dans le viseur du pouvoir : les réseaux sociaux et les ONG, assimilé au « fascisme ». Les réseaux X et Signal sont déjà bloqués dans le pays.

Trump-Musk, meilleurs amis

Le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre prochain, Donald Trump ne risquait pas d'être bousculé hier (12 août 2024) par le fondateur de Twitter. Elon Musk l'a interviewé comme aurait pu le faire un « fan » sur la plateforme X. Même le problème technique qui a retardé la transmission de l'interview trouvait une explication flatteuse dans la bouche d'Elon Musk qui y a vu la conséquence d’une « attaque massive » informatique démontrant, selon lui, qu’il « y a une vraie opposition au fait que les gens puissent écouter ce que le président Trump a à dire ». Pour le New-York Times, cette conversation « marque un tournant remarquable » dans la relation entre les deux hommes. Musk avait critiqué Trump pendant des années, mais « à mesure que sa colère grandissait contre les Démocrates au sujet des droits des transgenres, de l'immigration et du traitement réservé par l'administration Biden à Tesla », il a fini par soutenir Trump peu de temps après sa tentative d'assassinat le mois dernier. Scellant ainsi une nouvelle alliance grâce à un « super PAC » destiné à financer les efforts de la campagne de Donald Trump. De son côté, « Trump a adouci ses diatribes contre les véhicules électriques, en particulier ceux produits par la firme de Musk, après les avoir critiqués pendant des années », rappelle le New-York Times. « Pendant une grande partie de la discussion, Musk s'est concentré sur des sujets qui lui semblaient faciles à aborder, comme l'immigration clandestine (...) et a permis à Donald Trump de faire un flot de fausses déclarations, donnant à la conversation certaines des caractéristiques des meetings de campagne de Trump », résume pour sa part le Washington Post.

Le journal de l’Outre-Mer

Avis de mauvais temps sur la Guadeloupe et la Martiniqueavec le passage de la tempête Ernesto.

Morceau musical : Caio Prado.

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Le pays est habitué aux faits de corruption et aux accusations du genre. Mais la dernière en date menacerait carrément la transition, souligne le Miami Herald. Car elle mettrait en cause des membres du Conseil présidentiel haïtien.

Selon le récit qu’en fait le quotidien de Floride, « l'extorsion présumée s'est déroulée pendant trente minutes dans la chambre 408 de l'hôtel Royal Oasis de Pétion-Ville, à l'est de Port-au-Prince (…) Là, par un après-midi étouffant du mois de mai, trois membres du Conseil [Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, ndlr] ont rencontré le directeur d'une des banques commerciales publiques du pays et lui auraient demandé de payer 100 millions de gourdes haïtiennes, soit environ 758 000 dollars, s'il voulait conserver son emploi », détaille le Miami Herald. Le Conseil était alors en plein processus de sélection du nouveau conseil d'administration de la banque.Des accusations graves, formulées par le président de la Banque nationale de crédit lui-même, Raoul Pierre-Louis, devant l'Unité anti-corruption du pays, mais également par courrier au Premier ministre Garry Conille en « demandant un renforcement de la sécurité pour lui et sa famille », ajoute le quotidien. Les trois mis en cause « ont nié avec véhémence » les faits reprochés, rapporte the Miami Herald . Le Premier ministre Garry Conille, lui, garde le silence sur cette affaire, de même que le président du Conseil Edgard Leblanc Fils. Le Nouvelliste y voit une manière de « gagner à l’usure ». Sauf que d'après les deux membres observateurs au Conseil présidentiel, interrogés dans le journal, les allégations de corruption « risquent d'altérer la confiance de la population envers ses dirigeants ».

L’exil chilien des Haïtiens

Face aux difficultés, un nombre toujours plus grand d’Haïtiens fuient leur pays. Au Chili, ils constituent désormais la quatrième communauté d’étrangers la plus importante, derrière les Vénézuéliens, les Péruviens et les Colombiens. Leur nombre, estimé à 185 000 par les statistiques les plus récentes du service national des migrations, n’a fait qu’augmenter après le tremblement de terre de 2010 qui avait frappé le territoire. Mais désormais, il stagne. En cause, des difficultés à obtenir des papiers ou pour s’intégrer dans le pays latino-américain. Dans une file d’attente devant l’Ambassade haïtienne à Santiago, Garvins attend pour obtenir des documents afin de faire venir sa famille restée en Haïti. Et ce n’est pas une mince affaire. « Le certificat de naissance par exemple, il faut aller le faire légaliser là-bas en Haïti. Mais rien que ça, c’est compliqué à cause de l’insécurité, passer d’une rue à l’autre c’est parfois difficile », raconte cet agent d’entretien à notre correspondante Naïla Derroisné. Pour les autres, il y a l’appel du rêve américain, plus attractif que la vie au Chili avec son racisme latent et l’inflation. « Les États-Unis pour beaucoup c’est la terre promise », confie Willy, décidé, faute d’obtenir la résidence au Chili, à tenter la longue route vers le nord.

En Bolivie, l’agriculture contre l’industrie minière

En Bolivie, la région amazonienne est envahie par l’industrie minière. Les coopératives investissent les rivières à la recherche d’or, polluant les eaux et les alentours…sauf à Palos Blancos et Alto Béni. Dans les deux petites villes voisines, on a adopté des lois contre l’industrie minière afin de préserver la production agricole locale dont les standards sanitaires sont élevés : biologique et basée sur la polyculture. Dans les parcelles, les cacaoyers côtoient les bananiers ou des arbres fruitiers amazoniens comme le cupuazu ou l’achachairu. Il en va de la survie de l’industrie cacaoière dont la qualité assure au pays des exportations vers l’Europe, l’Asie et les États-Unis, contribuant à l’économie nationale et aux emplois locaux. « Si les mineurs s’installaient ici, ce serait une catastrophe pour nous, car nous vivons du cacao, c’est notre économie. Et au-delà du cacao, tous les produits ici sont bio, que ce soit les agrumes, les bananes ou les ananas », explique au micro de Nils Sabin, Jésus Tapia, le vice-président de la centrale de coopératives productrices de cacao El Ceibo.

Les observateurs de l’ONU pour une enquête approfondie au Venezuela

Au Venezuela, le nombre de morts dans les manifestations s'élève désormais à vingt-cinq et plus de mille personnes ont été arrêtées dans la vague de répression qui a suivi les élections contestées. La mission d’observation des Nations unies pour les droits humains appelle à la fin immédiate de la répression dans le pays ainsi qu'à une enquête approfondie sur les graves violations des droits humains qui ont suivi le scrutin du 28 juillet 2024. Parmi la diaspora, on se démène pour accueillir les Vénézuéliens qui fuient le pays. « Tout ce qui se passe là-bas va provoquer l’exil de beaucoup de personnes, et une grande partie va venir ici », estime Erick Zuleta, le secrétaire général de l'ONG espagnole « Association Solidarité Venezuela ». Basée aux îles Canaries, elle demande aux autorités de Madrid l’accélération de l'octroi de visa de travail aux Vénézuéliens. « Combien de temps peut tenir un Vénézuélien en Espagne s’ils mettent deux ans à lui donner un permis ? Il va commencer à se diriger vers des voies illégales pour travailler sans papier, ce qui est interdit ici sous peine de recevoir une grosse amende. (…) C’est pour cela qu’on appelle l’État espagnol à accélérer les procédures », souligne Erick Zuleta au micro de Marine Lebegue. Pendant ce temps, le président de l'Assemblée nationale du Venezuela annonce « la suspension des vacances parlementaires pour discuter du paquet de lois visant à réglementer les réseaux sociaux », relaie Ultimas noticias. Dans le viseur du pouvoir : les réseaux sociaux et les ONG, assimilé au « fascisme ». Les réseaux X et Signal sont déjà bloqués dans le pays.

Trump-Musk, meilleurs amis

Le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre prochain, Donald Trump ne risquait pas d'être bousculé hier (12 août 2024) par le fondateur de Twitter. Elon Musk l'a interviewé comme aurait pu le faire un « fan » sur la plateforme X. Même le problème technique qui a retardé la transmission de l'interview trouvait une explication flatteuse dans la bouche d'Elon Musk qui y a vu la conséquence d’une « attaque massive » informatique démontrant, selon lui, qu’il « y a une vraie opposition au fait que les gens puissent écouter ce que le président Trump a à dire ». Pour le New-York Times, cette conversation « marque un tournant remarquable » dans la relation entre les deux hommes. Musk avait critiqué Trump pendant des années, mais « à mesure que sa colère grandissait contre les Démocrates au sujet des droits des transgenres, de l'immigration et du traitement réservé par l'administration Biden à Tesla », il a fini par soutenir Trump peu de temps après sa tentative d'assassinat le mois dernier. Scellant ainsi une nouvelle alliance grâce à un « super PAC » destiné à financer les efforts de la campagne de Donald Trump. De son côté, « Trump a adouci ses diatribes contre les véhicules électriques, en particulier ceux produits par la firme de Musk, après les avoir critiqués pendant des années », rappelle le New-York Times. « Pendant une grande partie de la discussion, Musk s'est concentré sur des sujets qui lui semblaient faciles à aborder, comme l'immigration clandestine (...) et a permis à Donald Trump de faire un flot de fausses déclarations, donnant à la conversation certaines des caractéristiques des meetings de campagne de Trump », résume pour sa part le Washington Post.

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