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#49 - Michel Metaireau – Peinture à l'(hu)île

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« Contempler dès le matin le soleil se lever. C’était comme une victoire, une joie, un épanouissement, au fond de moi. Regarder l’eau, l’horizon, ça a été toute mon enfance, ma jeunesse ».

Fils de médecin, Michel a grandi à l’Almanarre puis sur la presqu’île de Giens. Amoureux de nature, il en dessine très tôt les formes et les beautés, avec son frère.

A l’adolescence, Porquerolles symbolise l’ailleurs. « On partait de la Capte en dériveur, on était en surnombre. On arrivait à la plage du Langoustier, c’était un autre monde, un monde de rêve, de beauté ».

Après des années de stage d’élevage de gibier, il se consacre à la peinture, l’aquarelle, encouragé par un groupe hyérois dont Benoite Groulte et Florence Cyrulnik font partie.

Agé d’une petite vingtaine d’années, il commence à venir quotidiennement à Porquerolles en recherche de paysages et d’une clientèle, confie-t-il simplement. Installé devant la boulangerie, il peint inlassablement l’église et la place du village. « C’était presque un décor de théâtre que j’aimais réaliser, un lieu d’étude, un peu comme la Ste Victoire pour Cézanne ». Il dessine les portraits des enfants de l’île et fait ainsi progressivement connaissance avec les porquerollais.

Il habite ensuite des cabanons sur l’île, est logé par des habitants, vit la moitié de l’année à Porquerolles et le reste du temps dans l’arrière-pays. Finalement, il y a 7 ans, il s’installe au Pré des palmiers où se trouve désormais sa galerie.

Pour expliquer ce qui l’a conduit de l’aquarelle à la peinture à l’huile, Michel revient sur un épisode douloureux de sa vie, la perte de sa compagne dans un accident de moto. Il se tourne alors vers Dieu, rejoint pendant 3 ans la communauté des Béatitudes. Quand il rencontre sa future femme, il commence à peindre à l’huile. J’avais atteint une maturité. « Pour l’aquarelle, j’avais une déconcertante facilité, ça coulait au bout du pinceau. Je préfère le combat sur une peinture à l’huile ».

Ses peintures s’inscrivent dans le sillon de l’école provençale expressionniste, de Cézanne et du fauvisme. Parmi les peintres qui l’ont inspiré, il cite Ambrogiani, Vlaminck, ou Gauguin, des peintres forts, qui l’ont nourri dans son travail sur la lumière, la couleur et le mouvement.

Quand on évoque l’énergie vitale, la joie et l’espérance qui se dégagent de ses tableaux, Michel invoque la place de Dieu dans sa vie, son retour aujourd’hui à une foi humble.

« Je suis passé par des périodes très noires dans ma vie. Je suis bluffé quand des gens me disent: « mon Dieu, quelle joie dans vos tableaux! ». Ça me donne le frisson. Je ne sais pas si c’est une Mission, mais je ne me détourne pas de mon engagement dans la lumière. Je n’ai pas à combattre pour trouver cette vitalité, je vis dedans. »

Après plus de 40 ans à Porquerolles, Michel ne se définit pas comme porquerollais. Il aime la vie de village, participe volontiers aux rassemblements organisés par les associations, la chorale, évoque les anciens, ceux qui sont encore là et ceux qui ont disparu, avec tendresse, mais se dit aussi un peu « en dehors », comme le sont souvent les artistes, précise-t-il.

Dans ce témoignage entre ombre et lumière, Michel nous livre, sans fard ni filtre, son regard sur l’île. Celui d’un contemplatif un peu à l’écart du monde, amoureux de nature et imprégné des paysages de l’île, dont il cherche à traduire la luminosité diffuse et pénétrante dans chacune de ses toiles.
L'article complet et toutes les notes et références citées dans l'épisode sont à retrouver sur fragileporquerolles.com

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« Contempler dès le matin le soleil se lever. C’était comme une victoire, une joie, un épanouissement, au fond de moi. Regarder l’eau, l’horizon, ça a été toute mon enfance, ma jeunesse ».

Fils de médecin, Michel a grandi à l’Almanarre puis sur la presqu’île de Giens. Amoureux de nature, il en dessine très tôt les formes et les beautés, avec son frère.

A l’adolescence, Porquerolles symbolise l’ailleurs. « On partait de la Capte en dériveur, on était en surnombre. On arrivait à la plage du Langoustier, c’était un autre monde, un monde de rêve, de beauté ».

Après des années de stage d’élevage de gibier, il se consacre à la peinture, l’aquarelle, encouragé par un groupe hyérois dont Benoite Groulte et Florence Cyrulnik font partie.

Agé d’une petite vingtaine d’années, il commence à venir quotidiennement à Porquerolles en recherche de paysages et d’une clientèle, confie-t-il simplement. Installé devant la boulangerie, il peint inlassablement l’église et la place du village. « C’était presque un décor de théâtre que j’aimais réaliser, un lieu d’étude, un peu comme la Ste Victoire pour Cézanne ». Il dessine les portraits des enfants de l’île et fait ainsi progressivement connaissance avec les porquerollais.

Il habite ensuite des cabanons sur l’île, est logé par des habitants, vit la moitié de l’année à Porquerolles et le reste du temps dans l’arrière-pays. Finalement, il y a 7 ans, il s’installe au Pré des palmiers où se trouve désormais sa galerie.

Pour expliquer ce qui l’a conduit de l’aquarelle à la peinture à l’huile, Michel revient sur un épisode douloureux de sa vie, la perte de sa compagne dans un accident de moto. Il se tourne alors vers Dieu, rejoint pendant 3 ans la communauté des Béatitudes. Quand il rencontre sa future femme, il commence à peindre à l’huile. J’avais atteint une maturité. « Pour l’aquarelle, j’avais une déconcertante facilité, ça coulait au bout du pinceau. Je préfère le combat sur une peinture à l’huile ».

Ses peintures s’inscrivent dans le sillon de l’école provençale expressionniste, de Cézanne et du fauvisme. Parmi les peintres qui l’ont inspiré, il cite Ambrogiani, Vlaminck, ou Gauguin, des peintres forts, qui l’ont nourri dans son travail sur la lumière, la couleur et le mouvement.

Quand on évoque l’énergie vitale, la joie et l’espérance qui se dégagent de ses tableaux, Michel invoque la place de Dieu dans sa vie, son retour aujourd’hui à une foi humble.

« Je suis passé par des périodes très noires dans ma vie. Je suis bluffé quand des gens me disent: « mon Dieu, quelle joie dans vos tableaux! ». Ça me donne le frisson. Je ne sais pas si c’est une Mission, mais je ne me détourne pas de mon engagement dans la lumière. Je n’ai pas à combattre pour trouver cette vitalité, je vis dedans. »

Après plus de 40 ans à Porquerolles, Michel ne se définit pas comme porquerollais. Il aime la vie de village, participe volontiers aux rassemblements organisés par les associations, la chorale, évoque les anciens, ceux qui sont encore là et ceux qui ont disparu, avec tendresse, mais se dit aussi un peu « en dehors », comme le sont souvent les artistes, précise-t-il.

Dans ce témoignage entre ombre et lumière, Michel nous livre, sans fard ni filtre, son regard sur l’île. Celui d’un contemplatif un peu à l’écart du monde, amoureux de nature et imprégné des paysages de l’île, dont il cherche à traduire la luminosité diffuse et pénétrante dans chacune de ses toiles.
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