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Episode #6 - Nadia

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Dans cet épisode #6, Nadia raconte la façon dont elle a accompagné la demande d’euthanasie de sa maman.

Parce qu’aimer, parfois, c’est laisser l’autre partir.


Pouvoir choisir le moment de sa mort. Alors que la Belgique a légalisé l’euthanasie depuis mai 2002 et reste le seul pays au monde à l’autoriser chez les mineurs en phase terminale, la question reste sensible. Très récemment, deux actualités ont montré que la mort assistée continue d’émouvoir et de bousculer le cadre de la loi: la mort consentie et paisible de la championne paralympique Marieke Vervoort, et l’enquête pour assassinat ouverte à l’encontre d’un médecin du CHU Namur ayant pratiqué une euthanasie contre l’avis de la fille de la défunte.

En Belgique, le cadre légal prévoit que “le médecin ‘ne commettra pas d’infraction’ dès lors que le patient, victime d’une ‘souffrance physique ou psychique constante et insupportable’ des suites d’une ‘affection accidentelle ou pathologique incurable’, ‘se trouve dans une situation médicale sans issue’”, commente l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). La loi est là. L’accepter, c’est faire en sorte que l’on soit capable d’apprendre à mourir, apprendre à faire mourir et à laisser mourir… Sommes nous prêts? A la croisée des questions médicales, religieuses, morales et politiques, la pratique continue de bousculer notre représentation de la mort, et donc de la vie.

Depuis 10 ans, le programme EOL (End Of Life) de l’Institut Jules Bordet à Bruxelles propose une formation d’un an aux médecins, infirmières et psychologues pour leur apprendre à accompagner les patients et leurs proches. Le corps médical s’adapte, petit à petit. En proie à leur intime conviction, certains médecins refusent d’accompagner leur patient vers cette voie, d’autres approuvent moralement mais se sentent incapables d’exécuter le geste fatal, d’autres se forment pour accompagner au mieux leurs patients épuisés, ainsi que leurs collègues dans le doute. En 2018, on compte 2357 morts par euthanasie, selon le SPF Santé, dont 55% âgés de 70 à 89 ans et 47% qui ont choisi leur domicile comme dernière porte d’embarquement.

Et les proches dans tout cela? Légalement, ils ne sont pas censés intervenir dans la demande du patient, mais la réalité est loin d’être aussi simpliste. Qu’on le veuille ou non, les membres de la famille sont mêlés à la demande de mort de leur proche: démarche administrative, dialogue avec le(s) médecin(s) et puis… préparation mentale: comprendre, accepter, soutenir, accompagner un proche malade qui a choisir de mourir, est-ce une preuve ultime d’amour? Ici point de règle ni de loi, chacun fait avec ce qu’il a.

Riche de son expérience et de ses convictions laïques, Nadia a décidé de faire avancer les choses: parler, expliquer, réfléchir, questionner… Dans L’après-midi sera courte; plaidoyer pour le droit à l’euthanasie (l’Harmattan), elle encourage le dialogue autour du droit de mourir dans la dignité.



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Parce qu’aimer, parfois, c’est laisser l’autre partir.


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En Belgique, le cadre légal prévoit que “le médecin ‘ne commettra pas d’infraction’ dès lors que le patient, victime d’une ‘souffrance physique ou psychique constante et insupportable’ des suites d’une ‘affection accidentelle ou pathologique incurable’, ‘se trouve dans une situation médicale sans issue’”, commente l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). La loi est là. L’accepter, c’est faire en sorte que l’on soit capable d’apprendre à mourir, apprendre à faire mourir et à laisser mourir… Sommes nous prêts? A la croisée des questions médicales, religieuses, morales et politiques, la pratique continue de bousculer notre représentation de la mort, et donc de la vie.

Depuis 10 ans, le programme EOL (End Of Life) de l’Institut Jules Bordet à Bruxelles propose une formation d’un an aux médecins, infirmières et psychologues pour leur apprendre à accompagner les patients et leurs proches. Le corps médical s’adapte, petit à petit. En proie à leur intime conviction, certains médecins refusent d’accompagner leur patient vers cette voie, d’autres approuvent moralement mais se sentent incapables d’exécuter le geste fatal, d’autres se forment pour accompagner au mieux leurs patients épuisés, ainsi que leurs collègues dans le doute. En 2018, on compte 2357 morts par euthanasie, selon le SPF Santé, dont 55% âgés de 70 à 89 ans et 47% qui ont choisi leur domicile comme dernière porte d’embarquement.

Et les proches dans tout cela? Légalement, ils ne sont pas censés intervenir dans la demande du patient, mais la réalité est loin d’être aussi simpliste. Qu’on le veuille ou non, les membres de la famille sont mêlés à la demande de mort de leur proche: démarche administrative, dialogue avec le(s) médecin(s) et puis… préparation mentale: comprendre, accepter, soutenir, accompagner un proche malade qui a choisir de mourir, est-ce une preuve ultime d’amour? Ici point de règle ni de loi, chacun fait avec ce qu’il a.

Riche de son expérience et de ses convictions laïques, Nadia a décidé de faire avancer les choses: parler, expliquer, réfléchir, questionner… Dans L’après-midi sera courte; plaidoyer pour le droit à l’euthanasie (l’Harmattan), elle encourage le dialogue autour du droit de mourir dans la dignité.



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