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Chronique des matières premières
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.
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Chronique des matières premières

1 L'Afrique du Sud signe un nouveau record dans ses exportations agricoles, agrumes en tête 1:46
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L'Afrique du Sud vient de faire ses comptes : ses exportations agricoles sont en augmentation pour la sixième année consécutive. Elles ont atteint en 2024 un nouveau record, +3% en valeur. Ces revenus records ont été permis par des volumes exportés plus importants, à des prix plus élevés pour certains produits, explique la Chambre de commerce agricole sud-africaine . Ces bons chiffres sont aussi le résultat d'une stratégie d'ouverture du pays à un plus grand nombre d'acheteurs ces dernières années : 44% des échanges se font désormais avec des pays d'Afrique, environ 20% avec l'Union européenne, et à peu près autant avec l'Asie et le Moyen-Orient. En tête des listes des secteurs porteurs, il y a toujours celui des agrumes, suivi par celui des raisins. Ces dix dernières années, la taille des vergers n'a fait qu'augmenter – de 64 000 hectares en 2013 à 100 000 hectares en 2023 –, et la production d'agrumes avec. Tous fruits confondus – oranges, citrons, pomelos, mandarines –, l'Afrique du Sud réalise aujourd'hui 70% du commerce mondial pendant la saison d'été, c'est-à-dire de mai à septembre, voire parfois jusqu'à début octobre, avant que les pays méditerranéens ne reprennent le dessus. Les atouts sud-africains L'Afrique du Sud a fait un gros effort en terme de qualité et de variétés proposées. Elle offre une gamme relativement large, qui lui permet de toucher plus de consommateurs. Ces progrès sont liés en partie au climat du pays : il est particulièrement adapté, au sud, aux petits agrumes et aux citrons, et au nord, aux pomelos et aux oranges. Enfin, l'organisation de la filière y fait aussi beaucoup. Une filière « exemplaire » selon Éric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Résultat : l'Afrique du Sud a pris le pas depuis plusieurs années sur le Chili , l' Argentine , le Pérou et l' Australie , les autres pays qui comptent sur le marché des agrumes frais, pendant la saison d'été. L'impact sur les prix diffère selon les agrumes La montée en puissance de la production sudafricaine a des impacts variables sur les prix. Pour les mandarines, les prix se tiennent car la demande est bonne, grâce à une consommation de plus en plus importante l'été, en Europe notamment. Pour le citron, c'est différent. Le marché est proche de la saturation, les experts parlent d'une demande « moins élastique ». Donc avec plus d'offre, la compétition augmente, ce qui est, sur le papier, plutôt un facteur de baisse des prix. Pendant la saison d'été, la production sud-africaine reste, quel que soit l'agrume, celle qui donne le ton du marché. Et cela devrait encore durer : « Tous les vergers plantés ces dernières années ne sont pas arrivés à maturité », explique Éric Imbert. La capacité de production du pays pourrait encore augmenter d'ici 2030. À lire aussi Les producteurs sud-africains d'oranges séduits par les prix du jus…
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1 Le Sénégal veut créer et développer sa filière locale du maïs 1:33
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Le Sénégal veut encourager l'achat de maïs local plutôt que l'importation. Le problème est récurrent pour ce pays qui ne produit pas assez pour nourrir sa population. Mais après une rencontre avec les agro-industriels début février, un protocole d'accord a été trouvé entre la filière maïs et les industriels pour qu'ils achètent au moins 5 000 tonnes au Sénégal. De notre correspondante à Dakar , C'est l'histoire d'un paradoxe. Chaque année, ce sont des centaines de milliers de tonnes de maïs qui sont importées par les meuniers sénégalais, en particulier ceux qui fabriquent des aliments pour le bétail. Rien qu'en 2024, 500 000 tonnes de la petite céréale jaune ont été achetées à l'étranger, quelquefois en Argentine ou au Brésil , pour un montant de 80 milliards de francs CFA. Le maïs sénégalais plus cher que celui importé Pendant ce temps, les producteurs de maïs sénégalais se plaignent de ne pas réussir à écouler leur stock, pour une raison simple : leur maïs est plus cher que celui venu d'ailleurs, en partie parce que les rendements sénégalais sont moins bons. Au Sénégal , on peut produire environ trois tonnes par hectare, alors qu'ailleurs, c'est entre huit et dix tonnes par hectare. L'État voudrait inverser la tendance, avec l'introduction de nouvelles semences hybrides, et réduire la facture des importations, à l'heure où les caisses sont particulièrement vides. Désormais, 1% du maïs acheté au Sénégal Pour cela, un accord entre industriels et producteurs de maïs a été trouvé mi-février 2025 : les industriels achèteront 5 000 tonnes de maïs au Sénégal sur les 500 000 tonnes importés. Cela représente donc 1% de ce qui est acheté. Mais pour les acteurs du secteur, c'est un bon début pour inciter les agriculteurs sénégalais à produire plus de maïs et, petit à petit, créer une filière. Un point a fait l'objet d'âpres discussions : le prix du kilo de maïs acheté au Sénégal. Les paysans ont proposé 225 francs CFA le kilo, les industriels plutôt 198 francs CFA, ce qui correspond au prix qu'ils paient à l'étranger. Au final, ce sont les paysans qui l'ont emporté : les industriels acceptent de payer ces 5 000 tonnes sénégalaises 225 francs CFA le kilo, plus cher donc, pour encourager la production locale. L'objectif : passer à 10 000 tonnes la quantité de maïs sénégalais achetée par les industriels dès l'année prochaine. À lire aussi Sénégal: un rapport pointe les pertes financières dans le secteur agricole faute d'équipements adéquats…
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1 Aux États-Unis, une pénurie d'œufs fait grimper les prix 1:30
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Les fêtes de Pâques seront célébrées dans un peu plus d’un mois et demi par les chrétiens du monde entier. La tradition, dans de nombreux pays, c'est de cacher et de chercher des œufs en chocolat ou décorés. Encore faut-il pour cela trouver des œufs. Aux États-Unis, la chasse aux œufs a déjà commencé, et elle est même en train de devenir un sport national. C'est une expérience étonnante et inattendue : vivre dans l'un des pays les plus riches du monde et avoir du mal à trouver une denrée aussi basique que des œufs . C'est pourtant ce qui arrive aux consommateurs américains. Il faut voir les rayons pratiquement vides dans les supermarchés, où les clients se pressent pour se saisir des rares boîtes restantes qui contiennent parfois des œufs cassés, où la vente est rationnée à une douzaine par client et où les clients qui décrochent le gros lot sont parfois félicités en parvenant à la caisse au terme de leur parcours. Des chargements de camions entiers disparaissent. À lire aussi États-Unis: le plan de Donald Trump pour faire venir les riches étrangers Un problème politique En Pennsylvanie, 100 000 œufs ont été volés début février. La pénurie dure depuis des semaines. Et comme ce qui est rare est cher, les prix montent : 15% d'augmentation en janvier, et le ministère de l'Agriculture s'attend à une hausse de plus de 40% cette année. Le prix des œufs était l'un des sujets de la campagne présidentielle, sans que l'on sache vraiment si cela a fait basculer le résultat. Le sujet a été évoqué dès le premier point presse de la nouvelle administration Trump , qui a mis la hausse des prix sur le dos de la présidence Biden. Un plan d'action mis en place C'est qu'avant l'œuf, il y a la poule. Et des poules pondeuses, il y en a de moins en moins aux États-Unis. En cause, la grippe aviaire , qui a décimé les élevages ces dernières années. Elle circule chez les oiseaux sauvages et se propage dans les poulaillers. Habituellement, les éleveurs abattent les poules et rechignent à les vacciner, de peur de ne pouvoir exporter leur marchandise dans les pays qui ne veulent pas d'œufs de poules vaccinées. Cela va peut-être changer. L'administration Trump annonce un plan à un milliard de dollars qui prévoit notamment de développer la vaccination. Mais cela prendra du temps. En attendant, il sera toujours possible d'importer des œufs, même s'il n'est pas précisé s'il y aura des droits de douane. À lire aussi États-Unis: cafouillage dans l'administration concernant l'ultimatum envoyé par Musk aux fonctionnaires…
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1 Au Kenya, le secteur de la viande se porte bien 1:42
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Selon une étude publiée récemment par le Bureau kényan des statistiques, la viande a généré près de 304 milliards de shillings kényans, soit environ 225 millions d’euros en 2023. La consommation de viande ne cesse d’augmenter, bien que les prix soient en hausse. De notre correspondante à Nairobi, Le Kenya a produit environ 557 000 tonnes de viande en 2023, soit une hausse de près de 20 % par rapport à l’année précédente. Un record. 65 % de cette viande est consommée localement, selon le Bureau kényan des statistiques. Le poulet reste la protéine préférée des Kényans, mais la viande rouge s’invite de plus en plus dans les assiettes. Sa consommation a augmenté de plus de 23 % en 2023, par rapport à l’année précédente. À lire aussi Kenya: face à la sécheresse, la vie pastorale en danger [2/2] Consommation tirée par l’urbanisation Cette hausse de la consommation de viande est d’autant plus remarquable que les prix, eux aussi, augmentent : plus 29 % sur ces cinq dernières années. Selon un rapport du bureau export du ministère néerlandais de l’Agriculture, le marché kényan est en pleine expansion grâce notamment à l’urbanisation, tirée par les deux grandes villes du pays : Nairobi et Mombasa. En 2019, 300 000 tonnes de viande manquaient pour répondre aux besoins nationaux. L’un des principaux enjeux reste celui de la structuration de la filière, poursuit l’enquête néerlandaise. Études de marché, abattoirs, chaîne du froid, restent encore de véritables défis. Mais le ministère néerlandais y voit une belle opportunité d’investissement. Vers l’exportation D’autant que la filière du bétail kényan se porte bien. Le nombre de têtes continue d’augmenter malgré les défis climatiques que rencontre le pays. 80 millions d'animaux ont été abattus en 2023, contre 66 millions en 2020. Certains acteurs se sont même lancés dans l’exportation de viande. C’est le cas de la Commission kényane de la viande, le plus important abattoir du Kenya et de la Corne. Elle exporte 500 tonnes de viande de chèvre, de mouton et de bœuf par an. Ses principaux marchés se trouvent en Afrique comme l’Égypte, le Soudan, la Tanzanie ou encore le Liberia. La Commission kényane de la viande vend aussi au Proche-Orient et même en Malaisie. À écouter dans Le débat du jour Faut-il arrêter de manger de la viande ?…
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1 En Côte d'Ivoire, les autorités tentent de relancer la filière de la noix de coco 1:46
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En Côte d’Ivoire, le secteur de la noix de coco a officiellement été intégré au Conseil hévéa-palmier à huile, afin de bénéficier des mesures d’accompagnement de cette structure. L’objectif des autorités : relancer cette filière. De notre correspondante à Abidjan, La plupart des vergers de noix de coco se situent dans le sud de la Côte d'Ivoire , le ministère de l’Agriculture en recense près de 60 000. En intégrant le secteur de la noix de coco au Conseil hévéa-palmier à huile , les autorités cherchent à augmenter la production de noix de coco. À l’origine, les plantations étaient gérées par deux sociétés d’État. Mais en 1986, la chute des cours perturbe la filière et la production entame une baisse constante : la production est passée de 400 000 tonnes en 1986 à 125 656 tonnes en 2024. À cela s’ajoute une maladie, le « jaunissement mortel du cocotier », qui décime plusieurs plantations. La filière du coco est tournée essentiellement vers l’exportation. Et malgré la baisse de la production, elle procure des revenus conséquents. En 2023, l’exportation de la noix de coco a généré près de 9 milliards de FCFA de recettes. À lire aussi En Côte d'Ivoire, la filière hévéa se met aux normes européennes Le rôle clé du Conseil hévéa-palmier à huile Les autorités misent aujourd’hui sur « la régulation, le développement, le contrôle et le suivi des activités » pour relancer la filière coco. Désormais, c’est donc le Conseil hévéa-palmier à huile qui aura pour charge de piloter ce domaine. Cet organe devra notamment élaborer et mettre en œuvre un programme de production agricole, veiller au respect des normes de qualité des noix de coco, élaborer un mécanisme de prix équitables pour chaque maillon de cette filière et promouvoir l’industrialisation de la filière coco. Au-delà de l’exportation, la noix de coco a de potentiels débouchés au niveau local. La Dr Muriel Okoma, du Centre national de recherche agronomique (CNRA), a notamment mis au point un sucre de table en poudre à partir de la sève des inflorescences du cocotier. Ce sucre pourrait être utile pour les personnes diabétiques, car d’après cette chercheuse, les analyses biochimiques montrent que ce sucre est très riche en minéraux et en vitamines, tout en ayant un indice glycémique faible. À lire aussi Mieux connaitre les produits issus de la noix de coco: pulpe, eau et huile…
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1 Le marché du bambou est en plein essor en Chine 1:46
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Les scientifiques chinois travaillent sur de nouvelles technologies permettant de fabriquer des matériaux à base de bambou plus résistants et plus durables pour les infrastructures à grande échelle. Ils renforcent ainsi la position du pays en tant que leader dans l’industrie écologique émergente. La Chine est le plus grand producteur mondial de bambou, avec environ 60 % de la production mondiale. De notre correspondante à Pékin, En Chine , l’industrie du bambou connaît une expansion spectaculaire. Ce matériau, souvent perçu comme une alternative durable au bois et au plastique, s’impose dans de nombreux secteurs. Aujourd’hui, plus de 368 000 entreprises travaillent dans cette filière. L’innovation joue un rôle clé dans cette croissance. La demande est forte dans des secteurs comme la construction, le mobilier, le textile et l’emballage. Les produits en bambou, comme les revêtements de sol, les échafaudages et les meubles, séduisent pour leur aspect écologique. Le bambou est aussi largement utilisé dans l’industrie du papier et pour fabriquer des emballages biodégradables, de plus en plus prisés face aux enjeux environnementaux. À écouter dans La vie ici Gabon : des pailles en bambou pour préserver l’environnement Croissance de production Côté production, la valeur du secteur a explosé : 360 milliards de yuans en 2021, 636 milliards en 2024, avec un taux de croissance annuel de plus de 10 %. D’ici fin 2025, elle devrait dépasser 700 milliards de yuans. Sur le marché international, la dynamique est tout aussi forte. En 2024, le marché mondial des produits en bambou a atteint 790 millions de dollars, et devrait croître de 6,1 % par an jusqu’en 2029. Si le bambou brut reste abordable, les produits transformés – meubles, textiles, revêtements de sol – affichent des prix plus élevés, notamment lorsqu’ils sont labellisés écologiques et durables. Ambitions environnementales Le gouvernement chinois mise beaucoup sur cette industrie. Grâce à sa forte capacité d’absorption du CO2, le bambou est un allié clé des politiques de décarbonation et de lutte contre la déforestation. Son potentiel dans la construction verte et les emballages biodégradables en fait un levier stratégique pour l’avenir. Mais cette expansion suscite aussi des défis. La surexploitation dans certaines régions inquiète, et Pékin tente de mieux réguler la gestion des forêts pour garantir un développement durable. Avec une demande mondiale en plein essor et un soutien étatique fort, la Chine s’impose comme le leader incontesté du marché du bambou. Une ressource stratégique, entre économie et écologie. À lire aussi Le bambou pousse à une vitesse vertigineuse…
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1 Au cœur des nouvelles sanctions européennes contre la Russie, l'aluminium 1:29
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Le 16ᵉ paquet de sanctions contre la Russie, dévoilé mercredi 19 janvier, doit être formellement adopté ce lundi 24 février par les ministres des Affaires étrangères de l'UE. Après trois années de guerre en Ukraine, les 27 se sont accordés pour interdire les importations d'aluminium russe, comme l’ont déjà fait les États-Unis et le Royaume-Uni il y a plusieurs mois. La mise au ban de l'aluminium russe n'est pas un coup de tonnerre pour la filière européenne. Tous ceux qui en achetaient s'y sont en effet préparés, l' Union européenne arrivant après des décisions similaires prises l'année dernière par les États-Unis et le Royaume-Uni. Que ce soit par anticipation de sanctions à venir ou pour une question d'image, les importateurs ont considérablement réduit leurs achats en provenance de Russie , troisième producteur mondial, derrière la Chine et l'Inde. La dépendance de l'UE est donc faible aujourd'hui. Selon les données communiquées par le cabinet Argus Media, l'aluminium russe représenterait moins de 10% de l'approvisionnement européen, contre environ 50 % avant la guerre. Les Européens se donnent un an pour supprimer totalement l'aluminium russe de leur carnet de commande. À lire aussi Ukraine: les Européens approuvent un seizième «paquet» de sanctions contre la Russie Impact limité sur les prix Sur le papier, cette décision peut avoir un impact sur les prix, car ils ont tendance à monter dès qu'il y a une restriction d'approvisionnement, qu'elle soit due à une sanction ou à une restriction volontaire d'exportation. On l'a vu avec le riz, quand l'Inde s'est retiré en partie du marché mondial entre 2022 et 2024, les prix ont rapidement grimpé. Mais l'impact peut parfois être mineur, et c'est ce qui se profile aujourd'hui, car les cours auraient déjà anticipé qu'il faudra faire sans l'aluminium russe. La demande en aluminium, qui est faible en Europe en ce moment, ne plaide pas non plus pour une hausse. Mais même s'il n'y a pas de fortes tensions à court terme qui se dessinent, cela n'a pas empêché les prix de réagir à la hausse dans la foulée de l'annonce des Européens mercredi dernier avant de fléchir à nouveau. L'aluminium russe se vend plus en Chine Une des conséquences de ces sanctions, c'est qu'elles vont contraindre un peu plus la Russie à réorienter ses exports. Ce qu'elle a évidemment déjà commencé à faire, en exportant sans surprise beaucoup plus vers la Chine . En 2023, les importations chinoises d'aluminium russe ont atteint près de 1,2 million de tonnes, et à peine moins en 2024, contre moins de 300 000 t en 2021, selon Argus Media. À lire aussi États-Unis: les droits de douane sur l'aluminium et l'acier de Trump entreront en vigueur le 12 mars…
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1 Le Pakistan se rêve en futur hub du commerce de produits agricoles 1:49
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Le Pakistan, futur carrefour agricole mondial ? C'est en tout cas le rêve qu'entretiennent les décideurs pakistanais. Quelle agriculture pour demain dans un pays soumis à la pression du changement climatique et quelle place dans la sous-région peut jouer le voisin du géant indien ? Des questions posées par le nouveau rapport Demeter 2025 sur les enjeux agricoles mondiaux qui vient de paraître. 2050, c'est demain ou presque, ce qui a motivé l'équipe du rapport Demeter à se pencher sur les mutations de l' agriculture dans les 25 années qui viennent. Mutations possibles, attendues ou rêvées par les États eux-mêmes et en particulier par le Pakistan , pays auquel le rapport consacre un chapitre. Huitième puissance agricole mondiale, le pays exporte essentiellement du riz – 5,2 millions de tonnes en 2024 –, et du coton et importe en quantité huile de palme et soja, pour ne citer que deux produits. Malgré une agriculture diversifiée – on trouve du blé, du maïs et du sucre, par exemple – et des niveaux de production agricoles importants, le Pakistan reste confronté à une insécurité alimentaire de plus en plus forte. D'où la volonté des autorités de développer une agriculture plus numérique et technologique . Une agriculture qui serait plus « intelligente » face au climat, comme l'explique un des co-auteurs, Matthieu Brun, directeur scientifique de la Fondation FARM, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde de Sciences Po Bordeaux. De la tradition à l'innovation Pour mettre en œuvre leur approche « techno-solutionniste », pour reprendre l'expression des auteurs, les décideurs du pays ont ouvert depuis les années 2000 leur secteur agricole aux investisseurs étrangers, ceux du Golfe en particulier. Tout en multipliant les incitations fiscales et le développement de zones économiques spéciales. La modernisation de l'agriculture est désormais poussée par un organisme – le Conseil de facilitation des investissements spéciaux – qui affiche un objectif clair « passer de la tradition à l'innovation ». Le projet type donné en exemple est celui de la construction de fermes laitières géantes de plusieurs dizaines milliers de vaches. Une vaste majorité de petites exploitations Si près de la moitié des terres arables sont aujourd'hui détenues par 2% des propriétaires fonciers qui ont un accès aux intrants et aux subventions gouvernementales privilégié, expliquent les auteurs du rapport, 80% des fermes restent des exploitations de petite taille ou de taille moyenne. Ce qui veut dire que, dans le schéma de modernisation mis en avant, l'avenir de millions d'agriculteurs qui sont à leur tête reste flou. Cette transformation du secteur s'accompagne par ailleurs d'une volonté plus large du Pakistan de se distinguer en tant que futur hub agricole. Le voisin du géant indien se rêve en effet comme un point de transit majeur, grâce au développement d'infrastructures portuaires et en particulier celles du port de Gwadar. Le pays s'appuie sur un atout de taille, à savoir sa position stratégique au croisement des routes de l'Asie du Sud, de l'Asie centrale et du Moyen-Orient . À lire aussi Pakistan: nouveau record de pollution enregistré dans la ville de Lahore…
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1 La Chine diversifie son approvisionnement de brut pour s'adapter aux sanctions 1:49
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La Chine est le premier importateur mondial de pétrole. Mais face à un marché contrarié par l'accumulation de sanctions commerciales et des prix qui augmentent dans les pays du Golfe, le géant d'Asie est contraint de s'adapter et se tourne un peu plus vers le Brésil et l'Afrique. Les dernières commandes passées par les raffineurs chinois montrent un regain d'intérêt pour le Brésil et l'Angola en particulier : ce mois de février, les arrivées de pétrole brésilien en Chine devraient augmenter de près de 50% par rapport au mois dernier et celles d'Angola de 36%, selon les données de suivi maritime du cabinet franco-belge Kpler. Pour les mois de mars et avril, la tendance s'annonce similaire : l'agence de presse Bloomberg cite plusieurs cargaisons attendues en provenance toujours du Brésil, d'Angola, mais aussi du Nigeria, avec en particulier un achat de 20 millions de barils de brut nigérian, par la société publique chinoise de négoce Unipec. Angola, Nigeria, Brésil, Kazakhstan Cette réorganisation des approvisionnements reflète le durcissement des sanctions sur le pétrole russe et notamment celles prises par les États-Unis le 10 janvier qui visent à entraver un peu plus les exportations de ce brut bon marché. Ces sanctions poussent la Chine à reporter certains de ses achats sur les pays du Golfe où elle se fournit déjà. Mais la demande a été telle qu'elle a très vite provoqué une hausse des prix du pétrole d' Oman , de Dubaï ou encore d' Arabie saoudite – via une augmentation des primes appliquées sur ces origines par rapport au prix de référence des contrats à terme sur le Brent. Les prix pratiqués par le géant Saudi Aramco ont même atteint leur plus haut niveau depuis un an. Cette hausse pousse les raffineurs de l'Empire du Milieu à acheter moins de pétrole de la région en ce moment et à multiplier les fournisseurs. Arbitrages influencés par les tensions avec les États-Unis L'adaptation des raffineurs chinois est aussi provoquée par l'augmentation des tensions avec les États-Unis. Depuis le 10 février, Pékin impose une taxe de 10% sur le brut américain, en réponse aux mesures douanières prises par Donald Trump. Le pétrole américain ne représente qu'une infime partie de l'approvisionnement chinois – soit environ 2% en 2024 –, mais pour ne pas payer la taxe les raffineurs ont intérêt à orienter leurs achats habituels vers d'autres sources. Il n'est d'ailleurs pas exclu, selon plusieurs experts, que des cargaisons de pétrole américaines qui devaient être livrées d'ici au mois de mars soient revendues pendant leur trajet en mer, avant d'arriver en Chine. Une pratique courante dans le milieu du trading.…
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1 Europe-Nigeria, l'axe du blé se renforce mais jusqu'à quand? 1:50
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D'année en année, le Nigeria importe de plus en plus de blé d'Europe. Plus de trois millions et demi de tonnes, sur la dernière campagne (2023/2024). Ces échanges commerciaux illustrent la difficulté du géant d'Afrique à produire plus de céréales alors que sa consommation de pain a explosé. Depuis cinq ans, les volumes de blé européen exportés vers le Nigeria ne font qu'augmenter. Plus de la moitié du blé importé l'année dernière dans le pays venait d'Europe -Lituanie, Pologne, Estonie selon des données compilées par FranceAgriMer. Cet axe du blé Europe-Nigeria confirme que l'Afrique subsaharienne est un débouché de plus en plus prometteur pour les grains cultivés en Europe, comme le relève Sebastien Abis, chercheur associé à l’Iris, directeur du club Demeter et auteur de Géopolitique du Blé aux éditions Armand Colin. Ce partenariat commercial est rendu possible par un décalage abyssal entre la consommation nigériane de blé et la production locale. Le géant d'Afrique subsaharienne ne produit qu'1 à 2% de ses besoins. « Et même si la production devait doubler ou tripler , cela ne suffirait pas », constate l'expert en alimentation. Explosion de la consommation et de la démographie Car les Nigérians ne sont pas seulement les plus nombreux du continent, ils sont aussi devenus de gros mangeurs de blé. Et ce depuis les années 1970-1980. De 6 kg par habitant en 1974, la consommation est passée à 22 kg/habitant en 1985, un niveau qui a peu évolué depuis. La très forte croissance démographique pendant cette même période a fait le reste : en à peine plus de dix ans, la consommation de blé au Nigeria a augmenté de près de 400% comme le précise Jérémy Denieulle , doctorant en géopolitique. Un boom lié notamment à l'arrivée massive de devises au moment du boom pétrolier et à l'urbanisation rapide qui a entrainé des changements d'habitudes alimentaires. Une production locale qui ne décolle pas assez vite Pour nourrir sa population, l'État a fait la promotion des céréales importées, moins chères, avant finalement de les interdire pour tenter de redresser l'agriculture locale, une mesure inefficace qui a finalement été levée, rapporte l'expert dans une étude. Le problème, c'est qu'entre temps, l'industrie minotière s'est structurée près du port de Lagos, au plus près des importations, mais à 1 000 km du nord, où pousse le blé. L'éloignement entre les champs et les usines de fabrication de farine est encore aujourd'hui un vrai frein au développement de la culture, même si, dans l'absolu, les tensions de ces dernières années sur le marché des céréales, sont une incitation pour le Nigeria et d'autres grands importateurs, à renforcer leurs stratégies d'autosuffisances agricoles, relève une étude publiée par le cabinet Global Sovereign Advisory. Quelle place pour le blé russe demain au Nigeria ? En attendant de produire un peu plus sur son sol, le Nigeria , appelé à être en 2050 le troisième pays le plus peuplé du monde derrière l'Inde et la Chine, reste donc dépendant de ses fournisseurs étrangers. Si les besoins du Nigeria ont profité ces dernières années à l'Europe, rien n'est jamais acquis. La Russie , puissance mondiale du blé, ne peut que convoiter le marché nigérian, même si elle s'est jusque-là concentrée sur les marchés du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, Égypte et Algérie notamment. À l'Europe d'imaginer de nouveaux schémas commerciaux, résume Sébastien Abis, si elle veut encore, demain, pouvoir exporter les deux tiers de sa production en Afrique.…
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1 L'Europe consomme moins de gaz naturel liquéfié mais en achète plus à la Russie 1:51
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L’objectif du plan « REPowerEU » de la Commission européenne est de ne plus dépendre des combustibles fossiles russes (charbon, pétrole, gaz) d’ici à 2027. Mais il y a encore du travail. Les importations européennes de gaz naturel liquéfié (GNL) russe ont augmenté de près de 20% l’année dernière. C’est une situation presque paradoxale : la consommation européenne de gaz naturel liquéfié a chuté l’année dernière de 16%, pour atteindre son plus bas niveau depuis 2021. La part du GNL dans la demande globale de gaz des Européens a aussi baissé, selon une étude de l’Institut pour l’économie de l’énergie et l’analyse financière (Ieefa). Mais les vingt-sept pays membres de l’UE ont continué à se fournir en Russie et y ont même acheté presque 20% de GNL russe en plus. Ce qui veut dire que l’UE a dépensé 6,3 milliards d’euros en GNL russe l’année dernière, entre janvier et novembre 2024, période de calcul prise en compte par Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste en chef énergie-Europe au sein de l'Ieefa. À lire aussi Énergies: le boom du gaz naturel liquéfié, une autre bombe climatique, selon le rapport d'une ONG La France et l’Espagne, les deux premiers importateurs Ces volumes sont entrés en Europe essentiellement via les terminaux portuaires espagnols, belges et français. Près d’un tiers sont passés par le terminal de Dunkerque. C’est donc la France qui a importé l’année dernière le plus gros volume de GNL russe, avec une augmentation de 81% par rapport à 2023. Mais ce chiffre serait trompeur, selon une étude menée par plusieurs organisations — Bond Beter Leefmilieu, Urgewald, DUH et Razom We Stand . La France serait surtout une porte d’entrée, au service de l’Allemagne, un pays qui a banni l’importation de GNL courant 2024, mais qui aurait reçu une partie des volumes importés par la France et la Belgique, grâce à une interconnexion qui permet d’acheminer le gaz facilement. Blanchiment au profit de l’Allemagne Derrière ces importations figurerait une société allemande, Sefe, qui aurait acheté 58 cargaisons de GNL l’année dernière à un fournisseur russe bien identifié — Novatek. Le transit via d’autres pays aurait permis à l’Allemagne de blanchir en quelque sorte ces achats russes. C’est ce que dénoncent les auteurs de cette dernière étude qui parlent de « mascarade » qui alimente l’économie russe et indirectement la guerre. De fait, le manque de données sur le pays d’origine et le pays destinataire d’une cargaison empêche de savoir précisément combien chaque État européen importe et permet à chacun de décliner sa responsabilité. À ce stade, l’UE n’a pris aucune sanction sur le gaz naturel ni sur le GNL russe, seulement des mesures contre le transbordement de gaz naturel liquéfié russe dans les ports européens, une interdiction prise en juin qui devrait entrer en vigueur au mois de mars prochain. À lire aussi Le GNL russe ne pourra plus être transbordé dans les ports européens…
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Chronique des matières premières

1 L'autre signe de la crise du cacao, la chute des stocks de New York et Londres 1:42
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On savait que les stocks mondiaux de cacao étaient tombés à moins de trois mois de consommation. Aujourd’hui, on apprend qu’une partie de ces stocks, ceux détenus dans les entrepôts rattachés à la Bourse de New York et de Londres, sont particulièrement bas. Le signe d’une tension toujours très forte dans le secteur. Dans les entrepôts européens rattachés à la Bourse de Londres, les stocks avoisinent 21 000 tonnes de fèves contre 100 000 tonnes il y a un an, selon le Financial Times . La baisse est aussi impressionnante dans les entrepôts portuaires affiliés à la Bourse de New York. On parle de niveaux au plus bas depuis dix ans au moins, selon les données compilées par l’Organisation internationale du cacao (Icco). Ces stocks boursiers ne représentent environ qu’un dixième de ceux qui sont disséminés sur la planète, mais ils jouent un rôle tampon crucial sur le marché. Des stocks de sécurité Ces réserves de fèves sont alimentées par les exportateurs ou les traders qui vendent du cacao sur les marchés à terme, c'est-à-dire des volumes qui doivent en théorie être livrés dans trois, six ou neuf mois, dont le prix a été fixé à l’avance, et qui finalement ne trouvent pas de client. Les fèves invendues sont alors livrées dans ces entrepôts certifiés qui jouent le rôle de magasin de sécurité : les acheteurs, qu’ils soient traders, industriels ou chocolatiers, peuvent y acheter des fèves en cas de besoin imprévu. L’avantage, c'est que ce cacao est déjà dans les pays où il est transformé et consommé, donc tout de suite disponible, et à un prix intéressant, plus intéressant en tout cas que celui proposé en ce moment dans les pays producteurs, où la compétition est devenue permanente entre les grands broyeurs de fèves qui cherchent à s’approvisionner. À lire aussi Des alternatives au cacao pour répondre aux craintes d'approvisionnement Un marché de plus en plus étroit Ce n’est pas pour rien que le géant américain Hershey's avait tenté d’acheter il y a plusieurs semaines 90 000 tonnes de cacao à la Bourse de New York, sans chercher à se fournir à la source, en Côte d’Ivoire ou au Ghana , par exemple. Une demande refusée en raison des volumes demandés, mais qui a eu le mérite de mettre en lumière les besoins des industriels. La baisse des stocks des Bourses de Londres et de New York confirme aujourd’hui la tension qui existe sur le marché où « tout le cacao est utilisé », résume le représentant d’une multinationale. Et surtout, cette baisse entraîne une insécurité plus forte pour tous les acheteurs : ils n’ont plus cette alternative pour s’approvisionner et combler un éventuel défaut de livraison. Cette insécurité se traduit dans les prix du cacao qui sont toujours très élevés. À lire aussi Les stocks mondiaux de cacao inférieurs à trois mois de consommation…
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1 Les prix de l'huile de palme soutenus par un secteur en pleine transition 1:50
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Tous les marqueurs de l'huile de palme sont à la baisse en Malaisie, le deuxième producteur mondial : baisse de la production, baisse des stocks, et baisse des exportations. Cette tension tire les prix vers le haut et fait l'affaire des autres huiles sur le marché. C'est un indicateur qui dit souvent beaucoup, les stocks d'huile de palme en Malaisie ont baissé pour le quatrième mois consécutif. En janvier, ils sont tombés à un plus bas depuis 2021 et ce n'est pas la production actuelle qui va relever les niveaux : elle a baissé de 17 % le mois dernier. La récolte est toujours plus faible à cette période de l'année, mais la baisse s'est accentuée en raison des pluies torrentielles de ces derniers mois qui ont touché d'importantes zones de culture et ont empêché les travailleurs d'accéder aux plantations. À ces événements climatiques s'ajoute une baisse plus structurelle de la production faute de renouvellement assez rapide des plantations, explique Nicolas Turnbull, entrepreneur en agriculture tropicale. En Asie du Sud-Est, 3 millions d'hectares au moins ont plus de 25 ans. Des arbres trop vieux, « ça veut dire des arbres qui ont passé leur pic de production et dont la taille rend la récolte compliquée », ajoute l'expert. À lire aussi Pourquoi les cours de l'huile de palme ont-ils bondi en Asie? + 9% en deux semaines à la Bourse de Kuala Lumpur Ce cocktail stocks et production en baisse, tire les prix à la hausse : les contrats d'achat d'huile de palme malaisienne, pour une livraison au mois d'avril, ont grimpé de près de 9 % en deux semaines à la Bourse de Kuala Lumpur. Ils sont entretenus également par l'augmentation de la consommation liée au Nouvel An chinois, et celle qui est attendue avec l'arrivée du ramadan, à la fin du mois. L'autre facteur qui va probablement encore peser sur la durée, c'est la nouvelle stratégie du numéro 1 mondial, l' Indonésie , qui prévoit de réserver plus de volumes à son secteur énergétique. Le pays mise désormais sur le B40, un biodiesel qui, depuis le 1ᵉʳ janvier, doit comprendre 40 % de biocarburant à base d'huile de palme, contre 35% jusque-là. C'est énorme dans l'absolu, et 5 % de plus, cela représente presque 2 millions de tonnes d'huile de palme qui ne sont plus mises sur le marché. À écouter dans C'est pas du vent Huile de palme, les ravages continuent Acheter pour se prémunir d'une hausse « Ce ne sont pas les volumes de production que l'on regarde, mais la demande qui a changé », assure Antoine de Gasquet président de Baillon-Intercor société de négoce spécialisée dans le marché des huiles. Et dans cette perspective d'augmentation de la demande domestique dans plusieurs pays asiatiques, les traders se seraient mis à acheter plus de contrats à terme, dans l'espoir de se prémunir d'une hausse qui pourrait durer. Une pratique qui alimente un peu plus la tension. Indirectement, les autres huiles en profitent. Cela fait déjà plusieurs mois que l'huile de palme, réputée très bon marché, est devenue plus chère que l'huile de soja aux États-Unis rappelle Antoine de Gasquet. En Europe, l'huile de palme raffinée est aussi plus chère que l'huile de colza raffinée. « Nous vivons une situation assez inhabituelle sur le marché », résume un de nos interlocuteurs. À lire aussi L'huile de palme est devenue moins chère sur le marché que celle de soja…
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1 Les producteurs européens de vins et spiritueux inquiets face à la bataille des taxes 1:54
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Des tensions géopolitiques et la perspective d'une guerre commerciale entre les États-Unis, l'Union européenne et la Chine chahutent les marchés des vins et spiritueux. Le repli des exportations européennes atteste de cette tendance. S'il reste le troisième poste excédentaire de la balance commerciale de la France, après l'aérospatial et les cosmétiques, le secteur des vins et spiritueux voit ses ventes à l'étranger chuter pour la deuxième année consécutive, a indiqué Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France, à l'occasion du salon Wine Paris, qui vient de s'achever. Les exportations de vins, champagnes, cognacs et autres alcools français ont totalisé 15,6 milliards d'euros en 2024, soit une baisse de 4% en valeur. Le marché américain attentiste Le premier marché à l'international des producteurs français, celui des États-Unis, retrouve lui des couleurs, avec une hausse des ventes de 5%. Mais ces bons résultats s'expliquent par l'anticipation de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. Les importateurs américains ont augmenté leurs commandes pour limiter l'impact du retour de possibles taxes douanières. L'Italie et l'Espagne, respectivement premier et troisième producteur de vins dans le monde, ont aussi profité de cette tendance. Cependant, ces deux pays sont en perte de vitesse sur ce marché, où ils craignent d'être remplacés par leurs concurrents argentins et chiliens. Pékin mène une enquête En Chine, l'environnement est aussi de plus en plus tendu. Le marché chinois n'est plus un eldorado pour les eaux-de-vie européennes en raison d'une enquête anti-dumping déclenchée par Pékin en 2024 . Qu'il s'agisse de la Chine ou des États-Unis, les perspectives s'assombrissent. La filière attend des dirigeants européens une prise de parole maîtrisée mais efficace. « Or, cela n'a pas toujours été le cas », selon Gabriel Picard. Carlos Martín, responsable économique du gouvernement de la Castille-et-León, en Espagne, partage cette opinion : « On ne peut pas rogner sur nos marges éternellement . » À lire aussi Commerce mondial: Pékin a le cognac, l'armagnac et les brandys européens dans son viseur L'unité européenne dans l'étau des taxes Les menaces douanières, qu'elles viennent de Washington ou de Pékin, pourraient également créer des points de discorde entre les Européens, alerte l'économiste Philippe Dessertine. Selon lui, les politiques trumpiste et chinoise sont de nature à alimenter les tensions entre les États membres de l'Union européenne, les intérêts pouvant différer en fonction des secteurs de l'économie qui sont taxés. À lire aussi La production mondiale de vin au plus bas en 2024, conséquence du dérèglement climatique…
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1 Les taxes Trump font grimper les prix de plusieurs métaux par anticipation 1:41
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L'annonce de la mise en place de nouvelles taxes douanières américaines de 25% sur les importations d'acier et d'aluminium, et peut-être demain sur le cuivre, a un effet sur les prix, avant même leur entrée en vigueur. L'inquiétude des industriels et l'anticipation des traders suffisent à faire réagir les marchés. Les marchés des matières premières sont des marchés d'anticipation, comme le rappelle Yves Jegourel, professeur titulaire de la chaire Économie des matières premières et transitions durables au Conservatoire National des Arts et Métiers. Et ce qui se passe en ce moment en est la parfaite illustration. Réactions à la hausse ou à la baisse, selon la région du monde ; les taxes promises par Donald Trump se font déjà sentir. Là où elles font le plus mal, c'est aux États-Unis : les traders craignent une augmentation des prix et achètent un maximum de volumes d'acier et d'aluminium. Cette demande ne reflète pas un besoin réel, mais elle a le même effet haussier sur le marché américain. Les prix de l'aluminium ont augmenté de 3% pour atteindre un plus haut depuis mai 2022. Au total, depuis l'élection de Donald Trump , les prix de l'aluminium ont bondi de 60%. À lire aussi Industrie: l'acier européen en pleine crise Prime américaine sur le cuivre de 800 dollars la tonne C'est le cas aussi pour le cuivre, qui n'est pas encore visé par les nouveaux tarifs douaniers, mais qui pourrait l'être. Le prix des contrats à terme sur le métal rouge aux États-Unis, fixé à New York, s'est envolé avec une surcote de 800 dollars la tonne par rapport au prix de référence fixé par la Bourse aux métaux de Londres (LME). Cette majoration payée donc par les acheteurs américains a doublé en une semaine et atteint un plus haut depuis 2020, selon le Financial Times . À Londres, au contraire, les prix du cuivre ont légèrement reculé. Peut-être là par anticipation d'un recul de la demande aux États-Unis, et donc d'une offre plus importante sur le marché mondial, quand les taxes entreront en vigueur. L'aluminium, mais aussi le zinc, le nickel, le plomb et l'étain ont vu leur prix également se replier en Europe. À lire aussi Cuivre: déficit à l'horizon 2030? L'incertitude pousse les prix de l'or L'autre métal emporté par la tourmente des taxes, c'est l'or, valeur refuge par excellence . Devant l'incertitude des répercussions que pourrait avoir la nouvelle politique commerciale américaine, l'or séduit de plus en plus d'investisseurs. Les prix du métal jaune n'ont jamais été si près de la barre symbolique des 3 000 dollars l'once. La menace de nouvelles taxes plane aussi sur l'amont de la chaîne, c'est-à-dire sur le secteur de l'extraction. Le patron du géant Anglo American a prévenu que l'effet inflationniste provoqué par ces nouvelles taxes s'observerait aussi sur les coûts de la production minière, et ce potentiellement pendant des années. Même si l'impact précis est encore difficile à déterminer, et sera variable selon les régions d'extraction concernées, une chose est sûre selon Duncan Wanblad, qui s'exprimait sur le sujet lors du Mining Indaba qui s'est ouvert le 9 février en Afrique du Sud : le monde minier « aurait pu se passer des déclarations de Donald Trump ». À lire aussi Les banques centrales d'Europe centrale et orientale sont les plus gros acheteurs d'or…
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