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NASA : des contrats qui posent question ?

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En matière de programme scientifique, notamment spatiaux, les gouvernements dépensent bien souvent sans compter. Problème, les plus hautes instances américaines commencent à s'interroger sur la pertinence de telles dépenses. Invités à défendre l'enveloppe budgétaire de 26 milliards que souhaite la NASA pour l'exercice 2023 face à une commission spécialisée du Congrès, l'administrateur de l'agence Bill Nelson a regretté les dérives des coûts des contrats historiques de l'agence.

Si l'on pouvait s'attendre à ce que Bill Nelson défende corps et âme les méthodes de la NASA, il a, au contraire et à la surprise générale, encouragé les programmes de types publics-privés et les mises en concurrence, et lourdement taclé les contrats traditionnels, nommés « cost-plus ». Concrètement, un contrat « cost-plus », le plus classique proposé par l'agence spatiale américaine, consiste à signer un accord avec une entreprise avec un montant et une date de livraison, ainsi qu'un engagement de la NASA a couvrir les dépassements de ses prestataires sans aucune pénalité en cas de retards. Ce type de contrat, très avantageux pour ceux qui parviennent à le décrocher, permet historiquement aux industriels de remplir leur travail facilement tout en innovant sans craindre des sanctions administratives.

Dans le détail, Bill Nelson a cité le contrat à 383 millions de dollars passé avec l'entreprise Bechtel dédié au lanceur SLS (Space Launch System). Selon lui, la firme a remporté le contrat en sous-évaluant tous ses coûts, et profite depuis des années de la règle souple des dépassements de budget offert par la NASA pour obtenir plus d'argent et plus de temps. Face à cela, la NASA ne peut pas faire grand-chose pour les empêcher de profiter du système. D'après les audits de l'OIG, ce genre de dérives se serait d'ailleurs multiplié ces dix dernières années de la part d'une large part des industriels impliqués dans le projet SLS... un projet qui aura finalement coûté près de 25 milliards de dollars à la NASA.

Dès lors, le contrat passé entre la NASA et Space X se révèle être un parfait exemple de réussite de concurrence public-privé... On se rappelle d'ailleurs du côté mauvais joueur de Jeff Bezos et Blue Origin qui n'avait pas supporté que ce contrat lui passe sous le nez... En s'appuyant sur cet exemple, Bill Nelson souhaite aujourd'hui obtenir le budget pour un deuxième atterrisseur lunaire afin justement de ne pas laisser les clés du contrat à SpaceX et son Starship. D'après les chiffres de la NASA, l'abandon progressif des contrats « cost plus » pour la concurrence public privé aurait permis d'économiser 40 milliards de dollars.

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Si l'on pouvait s'attendre à ce que Bill Nelson défende corps et âme les méthodes de la NASA, il a, au contraire et à la surprise générale, encouragé les programmes de types publics-privés et les mises en concurrence, et lourdement taclé les contrats traditionnels, nommés « cost-plus ». Concrètement, un contrat « cost-plus », le plus classique proposé par l'agence spatiale américaine, consiste à signer un accord avec une entreprise avec un montant et une date de livraison, ainsi qu'un engagement de la NASA a couvrir les dépassements de ses prestataires sans aucune pénalité en cas de retards. Ce type de contrat, très avantageux pour ceux qui parviennent à le décrocher, permet historiquement aux industriels de remplir leur travail facilement tout en innovant sans craindre des sanctions administratives.

Dans le détail, Bill Nelson a cité le contrat à 383 millions de dollars passé avec l'entreprise Bechtel dédié au lanceur SLS (Space Launch System). Selon lui, la firme a remporté le contrat en sous-évaluant tous ses coûts, et profite depuis des années de la règle souple des dépassements de budget offert par la NASA pour obtenir plus d'argent et plus de temps. Face à cela, la NASA ne peut pas faire grand-chose pour les empêcher de profiter du système. D'après les audits de l'OIG, ce genre de dérives se serait d'ailleurs multiplié ces dix dernières années de la part d'une large part des industriels impliqués dans le projet SLS... un projet qui aura finalement coûté près de 25 milliards de dollars à la NASA.

Dès lors, le contrat passé entre la NASA et Space X se révèle être un parfait exemple de réussite de concurrence public-privé... On se rappelle d'ailleurs du côté mauvais joueur de Jeff Bezos et Blue Origin qui n'avait pas supporté que ce contrat lui passe sous le nez... En s'appuyant sur cet exemple, Bill Nelson souhaite aujourd'hui obtenir le budget pour un deuxième atterrisseur lunaire afin justement de ne pas laisser les clés du contrat à SpaceX et son Starship. D'après les chiffres de la NASA, l'abandon progressif des contrats « cost plus » pour la concurrence public privé aurait permis d'économiser 40 milliards de dollars.

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