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Face aux Brics, le G20 sert-il encore à quelque chose?
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Le sommet du G20 qui s'ouvre ce lundi à Rio au Brésil. Il s'agit là d'un rendez-vous qui réunit les plus grandes économies de la planète avec cette ambition : organiser la coopération économique mondiale. Est-ce toujours le cas ? Décryptage.
Le G20 représente 85% du PIB mondial et les trois quarts des échanges commerciaux internationaux. Pourtant, il fait face à de nombreuses crises et tensions. D'ailleurs, ce forum économique est né de crises. Sans entrer dans le détail, il voit le jour en 1999 avec la crise financière asiatique deux ans plus tôt mais ce n'est qu'en 2008 qu'on le connait tel qu'il est aujourd'hui après la crise des subprimes.
Entre-temps, la donne mondiale a changé. Certains membres du G20 ont intégré un autre groupe, lui aussi très influent : Le groupe des Brics, devenu aujourd’hui les Brics + après avoir été élargi. Y figurent l'Afrique du Sud, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie. La subtilité, c'est que ces puissances pèsent aujourd'hui très lourd dans la communauté du G20.
Être membre des Brics et du G20
Les États qui sont membres de ces deux groupes ont beaucoup à gagner. D'abord, faire partie d'un tel groupe, avec l'ensemble des économies occidentales, c'est faire entendre sa voix. Avec en filigrane cette ambition, faire preuve de solidarité entre toutes ces économies qui n'ont pas toutes les mêmes priorités, des États-Unis à la Chine en passant par la Russie.
Pourtant, certaines revendications font leur chemin dans les agendas des puissances occidentales, avec un certain pragmatisme il faut tout de même le dire. Parce que les Occidentaux ne veulent pas voir le fossé se creuser avec les représentants du « Sud global », pays qui refusent la domination occidentale. La raison ? Le contexte de tensions, pour des raisons différentes, avec leurs têtes d’affiche : la Russie et la Chine.
Deux enjeux essentiels pour ce sommet du G20
Le président brésilien Lula, qui occupe la présidence tournante du G20 cette année l'affiche : il veut consacrer la force du groupe à la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la fiscalité internationale. Cela passe par une meilleure représentation des pays en développement membres du G20 dans les institutions internationales. Mais avec aussi la volonté de mieux utiliser les moyens des banques régionales pour augmenter le volume de prêt et le niveau d'action en faveur des pays les plus vulnérables.
À lire aussiG20 au Brésil: la taxation des multinationales et des milliardaires au menu du sommet
Et en ce qui concerne la fiscalité internationale, la taxation des grandes entreprises les plus rentables mais aussi sur les personnes est un gros dossier. Concrètement il s'agit là de taxer les plus riches de la planète, à hauteur de 2%, ce qui pourrait rapporter 250 milliards de dollars par an.
Deux ambitions qui ne sont pas si simples à expliquer, de par la diversité des pays et des économies membres du G20 qui n'ont pas la même priorité ni la même approche. Il y a aussi les conflits en Ukraine et au Proche-Orient qui vont peser dans les débats. Et puis dans tous les esprits aussi l'arrivée dans deux mois de Donald Trump à la Maison Blanche. Le futur président américain pourrait mettre un peu plus à mal un multilatéralisme qui risque d'afficher une nouvelle fois ses limites durant ce sommet de Rio.
38 episodes
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Le sommet du G20 qui s'ouvre ce lundi à Rio au Brésil. Il s'agit là d'un rendez-vous qui réunit les plus grandes économies de la planète avec cette ambition : organiser la coopération économique mondiale. Est-ce toujours le cas ? Décryptage.
Le G20 représente 85% du PIB mondial et les trois quarts des échanges commerciaux internationaux. Pourtant, il fait face à de nombreuses crises et tensions. D'ailleurs, ce forum économique est né de crises. Sans entrer dans le détail, il voit le jour en 1999 avec la crise financière asiatique deux ans plus tôt mais ce n'est qu'en 2008 qu'on le connait tel qu'il est aujourd'hui après la crise des subprimes.
Entre-temps, la donne mondiale a changé. Certains membres du G20 ont intégré un autre groupe, lui aussi très influent : Le groupe des Brics, devenu aujourd’hui les Brics + après avoir été élargi. Y figurent l'Afrique du Sud, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie. La subtilité, c'est que ces puissances pèsent aujourd'hui très lourd dans la communauté du G20.
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Les États qui sont membres de ces deux groupes ont beaucoup à gagner. D'abord, faire partie d'un tel groupe, avec l'ensemble des économies occidentales, c'est faire entendre sa voix. Avec en filigrane cette ambition, faire preuve de solidarité entre toutes ces économies qui n'ont pas toutes les mêmes priorités, des États-Unis à la Chine en passant par la Russie.
Pourtant, certaines revendications font leur chemin dans les agendas des puissances occidentales, avec un certain pragmatisme il faut tout de même le dire. Parce que les Occidentaux ne veulent pas voir le fossé se creuser avec les représentants du « Sud global », pays qui refusent la domination occidentale. La raison ? Le contexte de tensions, pour des raisons différentes, avec leurs têtes d’affiche : la Russie et la Chine.
Deux enjeux essentiels pour ce sommet du G20
Le président brésilien Lula, qui occupe la présidence tournante du G20 cette année l'affiche : il veut consacrer la force du groupe à la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la fiscalité internationale. Cela passe par une meilleure représentation des pays en développement membres du G20 dans les institutions internationales. Mais avec aussi la volonté de mieux utiliser les moyens des banques régionales pour augmenter le volume de prêt et le niveau d'action en faveur des pays les plus vulnérables.
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Deux ambitions qui ne sont pas si simples à expliquer, de par la diversité des pays et des économies membres du G20 qui n'ont pas la même priorité ni la même approche. Il y a aussi les conflits en Ukraine et au Proche-Orient qui vont peser dans les débats. Et puis dans tous les esprits aussi l'arrivée dans deux mois de Donald Trump à la Maison Blanche. Le futur président américain pourrait mettre un peu plus à mal un multilatéralisme qui risque d'afficher une nouvelle fois ses limites durant ce sommet de Rio.
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