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Comment expliquer les difficultés de l'industrie européenne?
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L'industrie européenne est en panne. À l'échelle du continent, la production industrielle a baissé de 2% sur un an. Une zone rouge traversée par plusieurs grandes entreprises non sans mal. Décryptage.
À chaque jour son annonce de plans sociaux, de suppressions de postes et de fermetures d'usines. La plus emblématique, c'est Volskwagen, fleuron allemand de l'automobile. Le groupe va fermer trois usines outre-Rhin et supprimer des dizaines de milliers d'emplois. Il s'agit là d'un plan d'économies sans précédent pour le premier constructeur automobile européen, premier employeur industriel en Allemagne. Le constructeur américain Ford a, lui, annoncé il y a quelques jours 4 000 nouvelles suppressions d'emplois en Europe d'ici fin 2027.
À lire aussiAutomobile: le constructeur Volkswagen envisage de fermer trois sites en Allemagne
La France n'est pas en reste, elle fait face à une vague historique de plans sociaux. Michelin, Auchan, Arcelor Mittal ou encore le chimiste Vencorex, nombreuses sont les entreprises concernées. Sans égrainer cette longue liste de plans sociaux, ce qu'il faut comprendre, c'est que tous les secteurs sur tout le continent sont concernés. Et des exemples, il y en a des dizaines comme ça.
Concurrence chinoise et américaine féroce
Les difficultés de l'industrie européenne s'expliquent notamment par la force de ses concurrents : la Chine et les États-Unis.
Dans un premier temps, la productivité européenne. Elle est basse par rapport à celle de ces deux pays, à cela s'ajoute une demande intérieure très faible. Les patrons de grands groupes dénoncent également une surrèglementation européenne qui ne leur permet pas d'être aussi réactifs que leurs homologues étrangers. Mais surtout, les prix de l'énergie sont trois à quatre fois plus élevés en Europe qu'en Chine ou aux États-Unis. Le résultat est là : le manque de compétitivité de l'industrie européenne face à ces deux mastodontes.
D'autant que chaque économie protège son système de manière très agressive, avec des subventions industrielles massives accordées et par les États-Unis et par la Chine à leurs entreprises, ce qui représente une menace croissante pour l'économie de l'UE.
À lire aussiLe marché de l'automobile contraint de se repenser face à la concurrence chinoise
Plan d'attaque de l'UE
À l'été 2022, les Américains ont dopé leur économie avec l'Inflation Reduction Act, un plan de réformes d'un montant de 369 milliards de dollars sur dix ans pour notamment financer la transition verte et faire baisser l'inflation. La Chine, elle, subventionne ses entreprises. Des aides massives pour les secteurs de l'acier, de l'aluminium, de panneaux photovoltaïques, des puces ou encore de l'automobile. La production est telle que les entrepôts chinois débordent, dépassant de trois fois les besoins du pays. Cela a une conséquence très concrète : les entreprises chinoises peuvent se permettre d'exporter à prix ultra-compétitifs et donc inonder le marché mondial.
Pour que l'UE fasse face, cela va être difficile. C'est Mario Draghi qui le dit. L’ancien président de la Banque centrale européenne, dans un rapport publié à la rentrée est clair : pour éviter le décrochage des industries européennes et une lente agonie, ce sont ses mots, il faut investir. Plusieurs pistes sont ainsi sur la table.
Au printemps la Commission européenne a présenté son plan d'attaque, le Net Zero Industry Act, règlement pour une industrie qui prend le tournant de la transition énergétique, ou encore le Chips Act, consacré, lui, aux puces et aux semi-conducteurs pour les technologies du continent afin de ne plus être dépendant de la Chine en la matière. Car en toile de fond de cette panne de l'industrie européenne, l'enjeu réel, c'est bel et bien la souveraineté du continent.
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L'industrie européenne est en panne. À l'échelle du continent, la production industrielle a baissé de 2% sur un an. Une zone rouge traversée par plusieurs grandes entreprises non sans mal. Décryptage.
À chaque jour son annonce de plans sociaux, de suppressions de postes et de fermetures d'usines. La plus emblématique, c'est Volskwagen, fleuron allemand de l'automobile. Le groupe va fermer trois usines outre-Rhin et supprimer des dizaines de milliers d'emplois. Il s'agit là d'un plan d'économies sans précédent pour le premier constructeur automobile européen, premier employeur industriel en Allemagne. Le constructeur américain Ford a, lui, annoncé il y a quelques jours 4 000 nouvelles suppressions d'emplois en Europe d'ici fin 2027.
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La France n'est pas en reste, elle fait face à une vague historique de plans sociaux. Michelin, Auchan, Arcelor Mittal ou encore le chimiste Vencorex, nombreuses sont les entreprises concernées. Sans égrainer cette longue liste de plans sociaux, ce qu'il faut comprendre, c'est que tous les secteurs sur tout le continent sont concernés. Et des exemples, il y en a des dizaines comme ça.
Concurrence chinoise et américaine féroce
Les difficultés de l'industrie européenne s'expliquent notamment par la force de ses concurrents : la Chine et les États-Unis.
Dans un premier temps, la productivité européenne. Elle est basse par rapport à celle de ces deux pays, à cela s'ajoute une demande intérieure très faible. Les patrons de grands groupes dénoncent également une surrèglementation européenne qui ne leur permet pas d'être aussi réactifs que leurs homologues étrangers. Mais surtout, les prix de l'énergie sont trois à quatre fois plus élevés en Europe qu'en Chine ou aux États-Unis. Le résultat est là : le manque de compétitivité de l'industrie européenne face à ces deux mastodontes.
D'autant que chaque économie protège son système de manière très agressive, avec des subventions industrielles massives accordées et par les États-Unis et par la Chine à leurs entreprises, ce qui représente une menace croissante pour l'économie de l'UE.
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Plan d'attaque de l'UE
À l'été 2022, les Américains ont dopé leur économie avec l'Inflation Reduction Act, un plan de réformes d'un montant de 369 milliards de dollars sur dix ans pour notamment financer la transition verte et faire baisser l'inflation. La Chine, elle, subventionne ses entreprises. Des aides massives pour les secteurs de l'acier, de l'aluminium, de panneaux photovoltaïques, des puces ou encore de l'automobile. La production est telle que les entrepôts chinois débordent, dépassant de trois fois les besoins du pays. Cela a une conséquence très concrète : les entreprises chinoises peuvent se permettre d'exporter à prix ultra-compétitifs et donc inonder le marché mondial.
Pour que l'UE fasse face, cela va être difficile. C'est Mario Draghi qui le dit. L’ancien président de la Banque centrale européenne, dans un rapport publié à la rentrée est clair : pour éviter le décrochage des industries européennes et une lente agonie, ce sont ses mots, il faut investir. Plusieurs pistes sont ainsi sur la table.
Au printemps la Commission européenne a présenté son plan d'attaque, le Net Zero Industry Act, règlement pour une industrie qui prend le tournant de la transition énergétique, ou encore le Chips Act, consacré, lui, aux puces et aux semi-conducteurs pour les technologies du continent afin de ne plus être dépendant de la Chine en la matière. Car en toile de fond de cette panne de l'industrie européenne, l'enjeu réel, c'est bel et bien la souveraineté du continent.
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