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Restructuration d’Air Sénégal pour maintenir la compagnie à flot

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Air Sénégal, la compagnie nationale, multiplie les trous d’air et les turbulences. Créée en 2016, elle s’est très rapidement retrouvée confrontée à de nombreux problèmes financiers qui ne cesse de s’aggraver. Sa dette est d’ailleurs estimée à 150 millions de dollars, selon l’État sénégalais. À cela s’ajoutent d’importants retards et des annulations. Dernière illustration de cette crise : la fermeture de plusieurs lignes, à partir de jeudi 19 septembre et les jours qui suivent.

Malgré la matinée pluvieuse, le flot de clients est continu dans l’agence Air Sénégal du centre-ville de Dakar. Et lorsqu’on leur demande comment s’est passée leur dernière expérience, cela ressemble souvent à ce que décrit cet habitué de la compagnie, qui volait il y a quelques jours. « On n’a pas quitté à l’heure qui était prévue. On a eu quelque chose comme quatre heures de retard, regrette-t-il. Il faut qu’ils améliorent le système parce que beaucoup de gens ne sont pas contents. Il peut y avoir des aléas, mais il ne faut pas laisser les problèmes perdurer comme ça. »

Autre client, cet homme d’affaires qui est venu s’assurer que son vol était maintenu. Pour lui, malgré les problèmes, pas question de délaisser Air Sénégal. « C’est ma compagnie nationale. Donc si la destination est desservie, vraiment, je préfère ma compagnie nationale », assure-t-il. « Si mon pays parvient à faire des efforts pour mettre en place une compagnie, c’est notre devoir de soutenir notre pays en empruntant cet avion malgré les péripéties », poursuit-il, convaincu.

Réduire la dette courante

Air Sénégal met fin d'ici à la fin du mois à plusieurs liaisons vers New York, Douala ou encore Marseille et Lyon. La compagnie n’aura plus aucune route en dehors du continent africain à part celle vers Paris. Un sujet de préoccupation pour Abou Ba, le directeur général de Contact Voyages Sénégal, rencontré à un salon des professionnels du tourisme à Paris. « Cela nous inquiète beaucoup qu’Air Sénégal arrête certaines destinations parce que c’était une facilitation, témoigne le voyagiste. Cela nous permettait d’avoir beaucoup plus de monde, parce que cela permettait aux voyageurs, pas simplement depuis Paris, mais aussi depuis chaque région, de pouvoir voyager directement vers le Sénégal. C’était beaucoup plus facile. »

La suppression de certaines dessertes présentées par la compagnie comme « une optimisation de son réseau » était pourtant inévitable vu sa situation économique. Grégory Venance est le directeur du cabinet d’expertise Aeroinflight et ancien employé d’Air Sénégal. « C’est un mal qui était nécessaire, estime-t-il. On est sûr des routes comme celles de New York qui perdent plus d’un million de dollars par mois. Et elles permettront certainement de réduire la dette courante qui dépasse les 5 millions par mois. Et c’est déjà un moindre mal. »

« Il y a eu très peu de continuité »

Au-delà, des destinations assurées à perte, l’achat de plusieurs avions neufs s’est également révélé être une très mauvaise opération financière, selon Grégory Venance. Pour lui, c’est le résultat de la valse des dirigeants à la tête de la compagnie. « Chaque directeur a complètement désavoué ce que le précédent a fait. Il y a eu très peu de continuité, parfois, il y a même eu des inepties de management entre deux directions et tout ceci a coûté énormément d’argent et beaucoup de temps. Et cela n’a pas permis à la compagnie de se positionner pour rebondir », décrypte-t-il.

Début août, un nouveau directeur général, Tidiane Ndiaye, a été nommé. Selon le ministre des Transports El Malick Ndiaye sa vision correspond à celle des nouvelles autorités et sa mission est ni plus ni moins que de redresser durablement Air Sénégal.

À lire aussiSénégal: le lancement du satellite Gaindesat-1A est «un gain de temps, d'énergie et d'argent»

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Malgré la matinée pluvieuse, le flot de clients est continu dans l’agence Air Sénégal du centre-ville de Dakar. Et lorsqu’on leur demande comment s’est passée leur dernière expérience, cela ressemble souvent à ce que décrit cet habitué de la compagnie, qui volait il y a quelques jours. « On n’a pas quitté à l’heure qui était prévue. On a eu quelque chose comme quatre heures de retard, regrette-t-il. Il faut qu’ils améliorent le système parce que beaucoup de gens ne sont pas contents. Il peut y avoir des aléas, mais il ne faut pas laisser les problèmes perdurer comme ça. »

Autre client, cet homme d’affaires qui est venu s’assurer que son vol était maintenu. Pour lui, malgré les problèmes, pas question de délaisser Air Sénégal. « C’est ma compagnie nationale. Donc si la destination est desservie, vraiment, je préfère ma compagnie nationale », assure-t-il. « Si mon pays parvient à faire des efforts pour mettre en place une compagnie, c’est notre devoir de soutenir notre pays en empruntant cet avion malgré les péripéties », poursuit-il, convaincu.

Réduire la dette courante

Air Sénégal met fin d'ici à la fin du mois à plusieurs liaisons vers New York, Douala ou encore Marseille et Lyon. La compagnie n’aura plus aucune route en dehors du continent africain à part celle vers Paris. Un sujet de préoccupation pour Abou Ba, le directeur général de Contact Voyages Sénégal, rencontré à un salon des professionnels du tourisme à Paris. « Cela nous inquiète beaucoup qu’Air Sénégal arrête certaines destinations parce que c’était une facilitation, témoigne le voyagiste. Cela nous permettait d’avoir beaucoup plus de monde, parce que cela permettait aux voyageurs, pas simplement depuis Paris, mais aussi depuis chaque région, de pouvoir voyager directement vers le Sénégal. C’était beaucoup plus facile. »

La suppression de certaines dessertes présentées par la compagnie comme « une optimisation de son réseau » était pourtant inévitable vu sa situation économique. Grégory Venance est le directeur du cabinet d’expertise Aeroinflight et ancien employé d’Air Sénégal. « C’est un mal qui était nécessaire, estime-t-il. On est sûr des routes comme celles de New York qui perdent plus d’un million de dollars par mois. Et elles permettront certainement de réduire la dette courante qui dépasse les 5 millions par mois. Et c’est déjà un moindre mal. »

« Il y a eu très peu de continuité »

Au-delà, des destinations assurées à perte, l’achat de plusieurs avions neufs s’est également révélé être une très mauvaise opération financière, selon Grégory Venance. Pour lui, c’est le résultat de la valse des dirigeants à la tête de la compagnie. « Chaque directeur a complètement désavoué ce que le précédent a fait. Il y a eu très peu de continuité, parfois, il y a même eu des inepties de management entre deux directions et tout ceci a coûté énormément d’argent et beaucoup de temps. Et cela n’a pas permis à la compagnie de se positionner pour rebondir », décrypte-t-il.

Début août, un nouveau directeur général, Tidiane Ndiaye, a été nommé. Selon le ministre des Transports El Malick Ndiaye sa vision correspond à celle des nouvelles autorités et sa mission est ni plus ni moins que de redresser durablement Air Sénégal.

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