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Le Sénégal, face au défi de l'industrialisation, ouvre une première usine d’outils agricoles
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Industrialiser le Sénégal est au cœur de la stratégie de développement dévoilée le 14 octobre dernier par le président Bassirou Diomaye Faye. Dans ce but, les nouvelles autorités sénégalaises multiplient les zones économiques spéciales pour attirer les investisseurs. Deux de ces investisseurs installent ainsi la première usine sénégalaise d’outils agricoles dans la région de Thiès.
Le projet des autorités de Dakar est de porter le nombre de zones économiques spéciales de 5 à 45. De quoi faciliter l’accès des entreprises au foncier, obstacle majeur à l’industrialisation du Sénégal. Et permettre à l’investissement de se réorienter vers d’autres secteurs que les services, espère Bakary Séga Bathily, le directeur général de l’Agence nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux au Sénégal. « On a une structuration de notre économie basée sur les services à plus de 50 %, l’industrie qui arrive deuxième à 25 % et le secteur primaire à 17 %, alors que le secteur primaire aujourd’hui mobilise plus de 60 % de la population… », explique-t-il.
À lire aussi«Sénégal 2050»: l’exécutif sénégalais présente son ambitieux programme économique
500 000 outils made in Sénégal
Répondre aux besoins du secteur primaire, c’est la stratégie de l’entreprise Senoutil, qui vient de s’installer à Sandiara, à une centaine de kilomètres au sud-est de Dakar. L’usine sera la première à fabriquer râteaux, serpettes, houes et binettes sur le sol sénégalais. 500 000 outils d'ici à cinq ans, espère son directeur général, Ibrahima Gallo Ndao, dans une région porteuse, juge-t-il, celle de Thiès. « C’est une zone bien connue dans le domaine du maraîchage, qui exporte un peu partout. Donc, faire des outils qui permettent d’alimenter cette chaîne de valeur est important. Mais c’est aussi une zone très dynamique en termes de carrières. Et c’est pourquoi, dans cette gamme, on a tout l’outillage pour la construction. »
Il faut exporter au moins 50 % de sa production quand on s’installe dans une zone économique spéciale sénégalaise. La contrainte ne fait pas peur à Ibrahima Gallo Ndao, mais il espère que de nouvelles lignes ferroviaires l’aideront à réaliser cet objectif. « L’idéal aujourd’hui, c’est d’avoir la ligne jusqu’à la frontière avec le Mali et une autre ligne jusqu’à la frontière avec la Mauritanie. Non seulement ça ouvre des brèches, parce que qui dit industriel dit exportation, mais ça permet aussi de faciliter la connexion entre les terroirs. »
Doper la formation professionnelle
Dans un premier temps, les pièces métalliques des outils seront fabriquées en France par son partenaire, Saintex, dirigé par le Franco-Sénégalais Cheikh Sow. Ce dernier attend d’autres réformes, indispensables selon lui à la réussite de projets industriels comme le sien. « Ce n’est pas tant la réforme du contrat de travail, c’est surtout la réforme de la formation professionnelle, c’est là où on attend des réformes importantes, confie-t-il. L’accessibilité, la rapidité du traitement des dossiers, une politique plus orientée vers la formation professionnelle que vers les formations universitaires. »
L’objectif des zones économiques spéciales est de créer 3 millions d’emplois pour la jeunesse sénégalaise.
À lire aussiLes Zones économiques spéciales en Afrique, un bilan mitigé
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Le projet des autorités de Dakar est de porter le nombre de zones économiques spéciales de 5 à 45. De quoi faciliter l’accès des entreprises au foncier, obstacle majeur à l’industrialisation du Sénégal. Et permettre à l’investissement de se réorienter vers d’autres secteurs que les services, espère Bakary Séga Bathily, le directeur général de l’Agence nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux au Sénégal. « On a une structuration de notre économie basée sur les services à plus de 50 %, l’industrie qui arrive deuxième à 25 % et le secteur primaire à 17 %, alors que le secteur primaire aujourd’hui mobilise plus de 60 % de la population… », explique-t-il.
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Il faut exporter au moins 50 % de sa production quand on s’installe dans une zone économique spéciale sénégalaise. La contrainte ne fait pas peur à Ibrahima Gallo Ndao, mais il espère que de nouvelles lignes ferroviaires l’aideront à réaliser cet objectif. « L’idéal aujourd’hui, c’est d’avoir la ligne jusqu’à la frontière avec le Mali et une autre ligne jusqu’à la frontière avec la Mauritanie. Non seulement ça ouvre des brèches, parce que qui dit industriel dit exportation, mais ça permet aussi de faciliter la connexion entre les terroirs. »
Doper la formation professionnelle
Dans un premier temps, les pièces métalliques des outils seront fabriquées en France par son partenaire, Saintex, dirigé par le Franco-Sénégalais Cheikh Sow. Ce dernier attend d’autres réformes, indispensables selon lui à la réussite de projets industriels comme le sien. « Ce n’est pas tant la réforme du contrat de travail, c’est surtout la réforme de la formation professionnelle, c’est là où on attend des réformes importantes, confie-t-il. L’accessibilité, la rapidité du traitement des dossiers, une politique plus orientée vers la formation professionnelle que vers les formations universitaires. »
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