Ce cours vise à délimiter, explorer et évaluer les théories féministes de la subjectivité des années 1970 à aujourd’hui, en prenant pour fil conducteur la discussion et la négociation continuelle avec l’humanisme. Ce cours propose une perspective critique mais aussi affirmative en souhaitant consacrer moins de temps à la critique des modèles humanistes existants qu’aux contributions théoriques, méthodologiques et politiques faites par les penseuses féministes. Le point d’orgue de l’humanisme féministe est représenté dans ce cours par Simone de Beauvoir dont la vision de l’égalité des sexes et d’une société féministe et socialiste implique une redéfinition de ce qu’être humain veut dire. Les étudiant.e.s devront être familiarisé.e.s avec l’œuvre de Beauvoir qui sera le point de départ des lectures. Le cours s’attachera ensuite à aborder d’autres classiques de la deuxième vague féministe, dont l’utopie high-tech et anti-humaniste de S. Firestone et le manifeste black feminist de bell hooks. Les critiques post-structuralistes et post-coloniales de l’humanisme seront amplement étudiées, tout comme le grand tournant introduit par la contribution de Donna Haraway dans ses deux ouvrages Le Manifeste Cyborg et le Companion Species. Puis, en me basant sur mes deux ouvrages, Nomadic Feminist Theory and The Posthuman, j’introduirai le néo-matérialisme deleuzien et le monisme spinoziste en tant qu’ils constituent les deux apports fondamentaux pour une théorie féministe post-humaine contemporaine.