Foin des préparations et des textes pensés ! Voici des mots cueillis aux lèvres.
Un site avec des mots, des images et des sons
Des textes (en prose ou en vers) d’abord écrits, puis lus : des lignes.
Nous ne sommes jamais tout à fait ce personnage, jamais tout à fait ce rôle ; mais il nous permet d'économiser l'énergie considérable que nous devrions dépenser à chaque instant sinon pour expliquer et réexpliquer qui nous sommes et d'où nous parlons : porter un costume trois pièces, des Louboutin ou des tresses afro, ça épargne beaucoup de salive.…
Nous avions pensé pouvoir échapper à la frénésie et à la compulsion, nous avions espéré ne plus vouloir tout voir, tout toucher, tout visiter, tout manger ; mais à peine sommes-nous sortis du jeûne qui nous avait été imposé que, sans période de viduité, notre appétit d'ogre est revenu, accru encore des frustrations accumulées pendant ces quelques m…
Je me demande pourquoi beaucoup, dans la rue, qui n'ont pourtant pas de blessure saignante, montrent ce visage soucieux ou renfrogné. Ne savent-elles pas capter le plaisir infini des choses les plus simples ou craignent-ils seulement d'être considérés comme superficiels, égoïstes ou inconscients parce qu'ils ne pleurent pas, à chaque instant, sur l…
Tout cela pour dire que, dans le malheur de ces temps de cupidité, de pillage, de violence à l'égard de tous les êtres, humains ou non, qu'on massacre, qu'on opprime, qu'on empêche de vivre dignement, suivre des yeux, serait-ce pour des raisons qui ne sont pas sublimes, une paire de bottines qui avance dans la rue, peut suffire à s'extasier sur la …
I
Improvisations (le podcast)


Il ne suffira pas, pour sauver le monde, de sobriété et de respect ; il y faudra aussi du réenchantement et de la poésie, de la magie et du sacré. Cet article “…Il lui suffit de concevoir une joie pour percevoir le messager de cette joie…” est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
C’est étrange, comme nous aimons les choses (et peut-être les êtres) de façon limitée et temporaire, jamais de façon absolue et pérenne, sauf celles qui nous échappent. Vient toujours un moment où, à l’envie, au plaisir, au désir, succède l’ennui, la lassitude, quand ça n’est pas une sorte de dégoût. Cet article Le sel de la vie est apparu en premi…
L'autre jour, dans une librairie de Saint-Germain-des-Prés, entre un important, qui marque la haute opinion qu'il a de lui-même à sa façon de parler fort, pour que chacun l'entende, puisse lui rendre hommage et montrer déférence. Cet article Les importants est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
Ce doit être bizarre de vivre et de n'avoir jamais vécu que dans cet entre soi, cet enclos vitré, loin des bruits, des cris, des lumières de la jungle ; de n'avoir jamais connu la fraîcheur de la pluie et la caresse du soleil, la senteur poivrée du pétrichor, la crainte et le bonheur mêlés d'être un parmi les autres êtres de la grande île natale. L…
La beauté du monde, la vie, la grâce, le bonheur ne nous sont pas donnés une fois pour toutes ; il faut, à chaque instant, les entretenir, les soigner, les choyer, les entourer d'attention et d'amour pour qu'elles se perpétuent, se renouvellent, se revivifient, se recréent et s'épanouissent. Sans cet amour et cette attention continuelles, la flèche…
“La porte de l’invisible doit être visible” répète Patti Smith dans Peradam, ce morceau-titre de l’album dont le nom renvoie à cette “seule substance, ce seul corps matériel auquel les guides du Mont Analogue reconnaissent une valeur.” Le Mont Analogue est cette montagne, la plus haute du globe, qui s’élève, invisible, au milieu des mers antipodiqu…
Sauver la face de l'adversaire, c'est, à l'instant de lui faire rendre gorge, retenir notre victoire, et non seulement ne pas le tuer (ce qui est simplement sauver sa vie) mais lui tendre une main qui lui permette de considérer que son combat n'aura pas été totalement vain. C'est chercher un point de conciliation au moment même où nous pourrions no…
On pourrait penser que, depuis les millénaires que nous gravons, peignons, écrivons, composons, construisons, tout a désormais été dit, pensé, représenté, chanté, construit ; que nous ne pouvons que répéter ou singer ce que d'autres, avant nous, ont conçu et créé. Mais il n'en est rien : notre inventivité, notre capacité à créer du neuf et du beau …
La mode est une chose fascinante. Je suis admiratif de tous les talents, tous les efforts, toutes les minuties réunies pour magnifier le corps humain, notamment celui des femmes, et pour le dresser dans des tissus, des plis, des formes et des couleurs qui le rendent suprêmement élégant, lui donnant la grâce, et d'une certaine façon le naturel, que …
À partir de quel moment cette capacité créatrice née du besoin de survivre et grandie de l'aspiration à l'amour et au beau se mue-t-elle en une sorte de logorrhée ou d'incontinence matérielle et productive, en un besoin incontrôlable de générer des choses ? À partir de quel moment notre plaisir de créer devient-il soif d'humaniser le monde entier, …
Dans le monde jetable et consommable que nous avons construit, ce monde où la beauté des feuilles est éclipsée par les réclames, nous sommes, toutes et tous, des Don Juan au petit pied, qui cherchons toujours ce que nous possédons déjà. L’article Le malheur de Don Juan est apparu en premier sur Lignes.…
La Joconde m'adresse-t-elle un sourire gracieux ou me signifie-t-elle aimablement qu'elle est lasse de ma présence ? Ai-je raison de considérer que la porte n'a pas été fermée ou devrais-je plutôt accorder mon attention au fait qu'elle n'a pas été ouverte en grand ? On ne sait jamais très bien, il est impossible de savoir de façon sûre et définitiv…
La dignité est une de ces choses vraies et profondes dont la vérité se décèle à leur palpitation, à leur vibration incessante, à leur retournement toujours possible. Elle est parfois dans l'acceptation de son sort, de son corps, de sa laideur, de sa beauté ; dans l'abandon fluide à l'instant, au mouvement des choses, au destin ; et parfois dans l'e…
Nous aimons la transparence mais en même temps les replis, ce qui rend les êtres retors, voire un peu pervers : les assassins au grand coeur, les nonnes licencieuses, les bourreaux amateurs de musique, les concierges spécialistes de littérature - tout ce qui permet de donner épaisseur et suprise à l'image simple que nous nous faisons des êtres. Cet…
Sept milliards et demi d'un côté ; moins d'un million de l'autre. Nos cousins ne pèsent rien : chaque année, l'équivalent de dix fois la population totale des grands singes meurt de faim parmi les humains. Il y en a plein aussi, des enfants mignons aux grands yeux, qui disparaissent dans le malheur du monde. Et d'autres êtres vivants aussi, par mil…
Il y a peut-être un lien entre la conception pornographique, réductrice, que les Talibans ont des femmes et la conception pornographique, utilitariste, également réductrice que certaines et certains d'entre nous ont du monde. Mais ça n'est pas une affaire de sexe. Cet article Androcène ? est apparu en premier sur Improvisations.…
De tous les personnages humains de la crèche (je ne sais rien de l'âne et du bœuf), à l'exception peut-être du nouveau né, le ravi est le seul qui soit parfaitement heureux. Tous les autres ont des doutes, des tristesses, des devoirs, des scrupules, des ambitions peut-être. Lui n'a que sa joie : sa joie d'être là. L’article Le ravi est apparu en pr…
Il ne s'agit pas de nier le rôle de l'économie, de dire que la richesse et la pauvreté, ça n'existe pas ou c'est sans importance ; mais de passer d'un monde et d'un imaginaire dominés par l'économie à un monde et un imaginaire où elle n'occuperait que sa place, qui est grande mais non prépondérante. L’article La vie large est apparu en premier sur …
C'est pourquoi il faut refuser de parvenir, refuser de devenir un de ces parvenus ne cherchant qu'à se hisser au niveau ou au-dessus des autres ; trouver en soi le courage de résister, de refuser cette course moutonnière qui nous entraîne, nous laisse toujours haletants, envieux, insatisfaits ; et participe au malheur du monde. Cet article Le refus…
Les mots répétés, ces déclarations solennelles qui ne conduisent à rien, ces grands discours qui demeurent lettre morte, ces paroles d'engagement qui deviennent litanies, se muent peu à peu en étouffoir : l'agonie de la planète disparaît sous la montagne de mots dont on la recouvre et dont on finit par se payer, en monnaie de ces singes qui continu…
Il faut, pour embrasser le malheur, avoir d'abord embrassé l'amour. Pour pleurer la destruction du monde, avoir d'abord compris qu'on l'aimait. Cet article L’amour et le malheur du monde est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
Il faut, pour embrasser le malheur, avoir d'abord embrassé l'amour. Pour pleurer la destruction du monde, avoir d'abord compris qu'on l'aimait. L’article L’amour et le malheur du monde est apparu en premier sur Lignes.Par Aldor
D'un côté comme de l'autre, le marché est inopérant, ou plutôt mal opérant : il risque d'affamer les foules et de détruire toute vie sauvage pour permettre à quelques privilégiés de continuer à mener grand train. Il faut donc lui substituer des dispositifs hors marché, des dispositifs centraux et étatiques fondés sur la redistribution sociale et la…
Il n'y a d'authenticité, de vraie fidélité à soi-même que dans l'aboutissement, dans la pleine et totale réalisation de nos potentialités, dans l'effort mené jusqu'à son terme. Cet article Le bonheur d’être soi est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
Il n'y a d'authenticité, de vraie fidélité à soi-même que dans l'aboutissement, dans la pleine et totale réalisation de nos potentialités, dans l'effort mené jusqu'à son terme. L’article Le bonheur d’être soi est apparu en premier sur Lignes.Par Aldor
La croyance, d'ordre mystique, est totalement irrationnelle. Elle nous fait prendre des risques considérables. Tout le contraire des prêches de ce bon Monsieur Spock. Mais c'est d'elle que, depuis toujours, naissent les grandes choses. Elle n'est pas un défaut de la raison ; elle est ce qui, en nous, permet de la dépasser pour partir sur les chemin…
La croyance, d'ordre mystique, est totalement irrationnelle. Elle nous fait prendre des risques considérables. Tout le contraire des prêches de ce bon Monsieur Spock. Mais c'est d'elle que, depuis toujours, naissent les grandes choses. Elle n'est pas un défaut de la raison ; elle est ce qui, en nous, permet de la dépasser pour partir sur les chemin…
Nous sentons et savons les liens indissociables, de nécessité mais aussi d'amour, qui nous rattachent au reste du vivant, à la multitude des êtres de la Maison commune mais avons du mal à les reconnaître et à agir en conséquence. Nous aimons, dépendons et détruisons ce dont nous dépendons et que nous aimons. C'est un comportement intrinsèquement in…
Comme si l'honneur et la vertu de nos guerriers, qui ont vaincu tour à tour les deux plus puissantes armées du monde, avaient besoin d'être défendus et protégés contre les assauts de la séduction féminine ! Comme si eux, qui se sont battus comme des lions, étaient sans force face à la douceur d'un visage ! Cet article Lettres afghanes est apparu en…
Il ne s'agit pas d'enrichir le monde ; il s'agit de le démonétiser, de recréer et d'agrandir des espaces naturels, mentaux, culturels, sociaux, qui ne soient pas soumis à notre avidité et au jeu continuel de l'offre et de la demande. Des espaces physiques et intérieurs libérés de cette pression où le monde puisse se réenchanter. L’article Démonétis…
Il ne s'agit pas d'enrichir le monde ; il s'agit de le démonétiser, de recréer et d'agrandir des espaces naturels, mentaux, culturels, sociaux, qui ne soient pas soumis à notre avidité et au jeu continuel de l'offre et de la demande. Des espaces physiques et intérieurs libérés de cette pression où le monde puisse se réenchanter. Cet article Démonét…
"Les gens" est le faux-nez derrière lequel nous nous cachons pour couvrir nos propres désirs, nos propres besoins, nos propres peurs, nos propres errements. Cet article Les gens est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
"Les gens" est le faux-nez derrière lequel nous nous cachons pour couvrir nos propres désirs, nos propres besoins, nos propres peurs, nos propres errements. L’article Les gens est apparu en premier sur Lignes.Par Aldor
Un tableau de Jaider Esbell Dans un petit recueil intitulé Pieds nus sur la terre sacrée, Teresa Carolyn McLuhan a réuni des textes écrits ou prononcés par des Indiens d’Amérique entre le XVIIème et le XXème siècle. On y découvre des discours, des propos, des extraits de lettres, des morceaux d’entretiens, qui disent les relations entretenues par l…
J'imagine que, répartis un peu partout sur la planète, travaillent jour et nuit de grands ordinateurs géants, qui, informés en temps réel de mes achats, moulinent plus vite que l'éclair pour dénicher, dans le stock des produits vendus par l'enseigne, celui précisément qui jamais ne me sera utile. Cet article Ô bons de réduction ; Ô le génie humain …
Les femmes incarnaient la grâce et la pureté. Que ces nymphes et ces fées aient des poils aux jambes brisait ma compréhension du monde, et avec elle la cage dorée dans laquelle j’avais fantasmatiquement enfermé ces belles (mais finalement pas si parfaites) créatures Cet article Poils aux jambes est apparu en premier sur Improvisations.…
Les femmes incarnaient la grâce et la pureté. Que ces nymphes et ces fées aient des poils aux jambes brisait ma compréhension du monde, et avec elle la cage dorée dans laquelle j’avais fantasmatiquement enfermé ces belles (mais finalement pas si parfaites) créatures L’article Poils aux jambes est apparu en premier sur Lignes.…
L'âge aidant, je comprends qu'on peut très facilement considérer comme excentriques, faits simplement pour choquer et marquer une différence, des comportements ou habillements qui sont en fait originaux L’article Originalité, excentricité et #Metoo est apparu en premier sur Lignes.Par Aldor
L'âge aidant, je comprends qu'on peut très facilement considérer comme excentriques, faits simplement pour choquer et marquer une différence, des comportements ou habillements qui sont en fait originaux Cet article Originalité, excentricité et #Metoo est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
Aucune des deux démarches : celle qui ne s'attache qu'aux similarités et celle qui ne voit que les différences, ne suffit à rendre compte du simul et singulis dont l'humanité, comme le vivant en général, est fait. Cet article Les squelettes et l’humanité est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
Sauf dans le cas des régimes totalitaires (ou la chose est effectivement périlleuse), sortir de la norme sociale n'est pas en soi une cause de rejet. On éprouve au contraire pour ceux qui osent ne pas se conformer une certaine reconnaissance Cet article Normes est apparu en premier sur Improvisations.…
Si je devais, moi, protéger les hommes, les faibles hommes, de la concupiscence et des errements que suscite en eux la vue et l'existence même des femmes, je ne me contenterais pas de demander à celles-ci de cacher leurs cheveux. L’article Une solution définitive à la concupiscence est apparu en premier sur Lignes.…
Si je devais, moi, protéger les hommes, les faibles hommes, de la concupiscence et des errements que suscite en eux la vue et l'existence même des femmes, je ne me contenterais pas de demander à celles-ci de cacher leurs cheveux. Cet article Une solution définitive à la concupiscence est apparu en premier sur Improvisations.…
Parmi les beaux métiers du monde, il y a celui de jardinier. Cet article Jardinier est apparu en premier sur Improvisations.Par Aldor
Parmi les beaux métiers du monde, il y a celui de jardinier. L’article Jardinier est apparu en premier sur Lignes.Par Aldor
Il y a, dans toute la thématique qui tourne autour de la sobriété, du retour aux productions locales, du rejet de la société de consommation, du primat de la qualité sur la quantité, etc., une évidente coloration conservatrice et, plus précisément, pour nous Français, contre-révolutionnaire et pétainiste. Cet article Sobriété, esprit de jouissance …