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A Voix Forte -Albert Camus discours prix Nobel 10 décembre 1957- Yannick Debain

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Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi (aujourd’hui Dréan), près de Bône (aujourd’hui Annaba), en Algérie, et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans un accident de voiture, dans l'Yonne en France, est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français. Il est aussi journaliste militant engagé dans la Résistance française et, proche des courants libertaires, dans les combats moraux de l'après-guerre.

Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.

Dans le journal Combat, ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l'indépendance de l'Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste algérien, qu'il quitte après un court passage de deux ans. Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience. En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord témoin de son temps, refusant toute compromission. Il n'a cessé de lutter contre les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Il est ainsi amené à s'opposer à l'existentialisme et au marxisme, sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes de communistes et sa rupture avec Jean-Paul Sartre.

Le discours qu'Albert Camus prononce ce 10 décembre 1957, à Oslo, est à l'image de sa vie et de ses combats : engagé. Né dans une famille française le 7 novembre 1913 en Algérie, il fréquente une école primaire communale où il rencontre un instituteur, Louis Germain, qui l'aidera – remplaçant d'une certaine manière son père, mort à la première bataille de la Marne. C'est à lui qu'il dédie son Prix Nobel.

Revenu en France, il s'engage, dans la résistance française, pendant la Seconde Guerre mondiale, et par la suite, pour l'indépendance de l'Algérie – intellectuellement, même s'il le vit comme un drame personnel puisque ses racines se trouvent là-bas.

En 1957, Albert Camus a publié de nombreux romans comme L'Envers et l'Endroit en 1937, Le Mythe de Sisyphe et L'Étranger en 1942, La Peste en 1947, L'Homme révolté en 1951 ainsi que La Chute en 1956.

Dans son discours, il revient sur le mythe de l'écrivain solitaire, dans sa tour d'ivoire, au-dessus des hommes tel un albatros. « L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas s’isoler ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. »

Puis, il insiste sur l'engagement de l'écrivain : « Par définition, il ne peut se mettre aujourd’hui au service de ceux qui font l’histoire : il est au service de ceux qui la subissent. » Avant de rajouter : « Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s’enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir — le refus de mentir sur ce que l’on sait et la résistance à l’oppression. »


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Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.

Dans le journal Combat, ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l'indépendance de l'Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste algérien, qu'il quitte après un court passage de deux ans. Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience. En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord témoin de son temps, refusant toute compromission. Il n'a cessé de lutter contre les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Il est ainsi amené à s'opposer à l'existentialisme et au marxisme, sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes de communistes et sa rupture avec Jean-Paul Sartre.

Le discours qu'Albert Camus prononce ce 10 décembre 1957, à Oslo, est à l'image de sa vie et de ses combats : engagé. Né dans une famille française le 7 novembre 1913 en Algérie, il fréquente une école primaire communale où il rencontre un instituteur, Louis Germain, qui l'aidera – remplaçant d'une certaine manière son père, mort à la première bataille de la Marne. C'est à lui qu'il dédie son Prix Nobel.

Revenu en France, il s'engage, dans la résistance française, pendant la Seconde Guerre mondiale, et par la suite, pour l'indépendance de l'Algérie – intellectuellement, même s'il le vit comme un drame personnel puisque ses racines se trouvent là-bas.

En 1957, Albert Camus a publié de nombreux romans comme L'Envers et l'Endroit en 1937, Le Mythe de Sisyphe et L'Étranger en 1942, La Peste en 1947, L'Homme révolté en 1951 ainsi que La Chute en 1956.

Dans son discours, il revient sur le mythe de l'écrivain solitaire, dans sa tour d'ivoire, au-dessus des hommes tel un albatros. « L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas s’isoler ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. »

Puis, il insiste sur l'engagement de l'écrivain : « Par définition, il ne peut se mettre aujourd’hui au service de ceux qui font l’histoire : il est au service de ceux qui la subissent. » Avant de rajouter : « Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s’enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir — le refus de mentir sur ce que l’on sait et la résistance à l’oppression. »


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