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31 mai 2021 : Coup d’Etat au Mali

 
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(Réagissant au nouveau coup d’Etat intervenu au Mali en pleine pagaille, le Président de la République a déclaré qu’il déciderait du retrait des troupes françaises si le pays allait au bout de la tentation caressée par beaucoup : l’islamisme radical. De tous les motifs en faveur du retrait, c’est le plus percutant.)

Et de deux, deux coups d’Etat au Mali avec le même chef d’orchestre : le colonel Assimi Goïta. Cette fois, la Cour constitutionnelle l’a reconnu comme le nouveau président de la Transition. Nos confrères du Journal du Dimanche ont recueilli la réaction du président Macron. En substance, si le Mali versait dans l’islamisme radical, le chef de l’Etat déciderait du retrait des troupes françaises.

Mais qui a dit le premier ? « La France n’a pas vocation à rester au Mali. Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays. » Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, sous la présidence de François Hollande. C’était le 5 février 2013, à peine quatre semaines après le début de l’intervention française au Mali. Laurent Fabius annonçait le retrait des troupes à partir de mars.

Huit ans ont passé. Aujourd’hui, la situation n’a jamais été plus incertaine. Le président Emmanuel Macron serait fondé à opérer le retrait. Car la France affronte tous les vents contraires à la fois : le sentiment anti-français, l’absence de légitimité démocratique consécutive à deux coups d’Etat, la mésentente autour de la transition, le double-jeu des notables maliens favorables à l’instauration d’un régime islamique, prêts à pactiser avec les « terroristes ». La solution militaire qui exigerait de contrôler cinq millions de kilomètres carrés est hors de portée, de l’armée malienne, des forces des Nations-Unies et des cinq mille hommes de Barkhane.

Au cours des opérations cinquante-cinq soldats français ont perdu la vie. Leur sacrifice, on l’a justifié en invoquant la nécessité de stabiliser le Mali et d’assurer la sécurité sur le territoire national. Ces buts de guerre ne sont pas atteints. Ils ne peuvent pas l’être.

On entend dire que le retrait des troupes françaises ferait basculer le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, dans un chaos digne de la Somalie. Mais la coalition européo-sahélienne n’a jamais vu le jour, sinon à échelle anecdotique. Dans le même temps, et contradictoirement, en un sens, il faudrait s’attendre à ce que la Russie, la Turquie, la Chine, en profitent pour prendre position. On leur souhaitera bien du courage. Moscou, Ankara et Pékin pâtiront à leur tour double-jeu ; tôt ou tard surgiront des sentiments anti-russe, anti-turc ou anti-chinois. Laurent Fabius s’était mépris en annonçant le retrait pour mars 2013. En revanche, il a eu raison de le rappeler : « Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays. »

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Et de deux, deux coups d’Etat au Mali avec le même chef d’orchestre : le colonel Assimi Goïta. Cette fois, la Cour constitutionnelle l’a reconnu comme le nouveau président de la Transition. Nos confrères du Journal du Dimanche ont recueilli la réaction du président Macron. En substance, si le Mali versait dans l’islamisme radical, le chef de l’Etat déciderait du retrait des troupes françaises.

Mais qui a dit le premier ? « La France n’a pas vocation à rester au Mali. Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays. » Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, sous la présidence de François Hollande. C’était le 5 février 2013, à peine quatre semaines après le début de l’intervention française au Mali. Laurent Fabius annonçait le retrait des troupes à partir de mars.

Huit ans ont passé. Aujourd’hui, la situation n’a jamais été plus incertaine. Le président Emmanuel Macron serait fondé à opérer le retrait. Car la France affronte tous les vents contraires à la fois : le sentiment anti-français, l’absence de légitimité démocratique consécutive à deux coups d’Etat, la mésentente autour de la transition, le double-jeu des notables maliens favorables à l’instauration d’un régime islamique, prêts à pactiser avec les « terroristes ». La solution militaire qui exigerait de contrôler cinq millions de kilomètres carrés est hors de portée, de l’armée malienne, des forces des Nations-Unies et des cinq mille hommes de Barkhane.

Au cours des opérations cinquante-cinq soldats français ont perdu la vie. Leur sacrifice, on l’a justifié en invoquant la nécessité de stabiliser le Mali et d’assurer la sécurité sur le territoire national. Ces buts de guerre ne sont pas atteints. Ils ne peuvent pas l’être.

On entend dire que le retrait des troupes françaises ferait basculer le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, dans un chaos digne de la Somalie. Mais la coalition européo-sahélienne n’a jamais vu le jour, sinon à échelle anecdotique. Dans le même temps, et contradictoirement, en un sens, il faudrait s’attendre à ce que la Russie, la Turquie, la Chine, en profitent pour prendre position. On leur souhaitera bien du courage. Moscou, Ankara et Pékin pâtiront à leur tour double-jeu ; tôt ou tard surgiront des sentiments anti-russe, anti-turc ou anti-chinois. Laurent Fabius s’était mépris en annonçant le retrait pour mars 2013. En revanche, il a eu raison de le rappeler : « Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays. »

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