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Une approche socio-philosophique du visage

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Dans toute pensée critique du numérique, la question du visage se pose de manière centrale. Dans un monde de reconnaissance faciale, le visage est numérisé et donc « réifié » pour permettre divers modes d’identification qui font peser le risque d’une surveillance généralisée. Associées à des caméras de surveillance, les bases de données qui permettent à l’intelligence artificielle de procéder à l’authentification et à l’identification des personnes posent de très sérieux problèmes de libertés publiques. La notion de « smart city » est souvent confondue avec celle de « safe city », avec une privatisation préoccupante de fonctions régaliennes à commencer par celle de la police. Les usages commerciaux de la reconnaissance faciale (déverrouillage d’appareils électro-ménagers, paiement sur mobile, usages marketing…) produisent une accoutumance aux technologies intrusives, alors que ces questions mériteraient un débat démocratique beaucoup plus large. Or le visage a une signification transcendante : « la manière dont se présente l’autre (…), nous l’appelons visage » (Emmanuel Lévinas). Il est un « au-delà » de l’être, une expression de l’altérité radicale mais aussi de notre condition temporelle et de notre expérience vécue. Pour valoriser la part sensible des visages en dehors de la société des écrans, l’art et la littérature ont un rôle-clé. Il s’agit de ne pas subir l’ « empire du signal » (Pierre-Antoine Chardel) et de retrouver un « face à face » irremplaçable. Le visage, c’est « ce qui déborde » et qui n’est ni codifiable ni catégorisable, ni numérisable. Une conférence de Pierre-Antoine Chardel, philosophe et sociologue, Institut Mines-Télécom Business School, et Asma Mhalla, spécialiste de l’économie numérique, maître de conférences à Sciences Po (Paris). Festival IFM 2020 (thématique : le visage). 26 juin 2020
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